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MANSARDE, subst. fém.

MANSARDE, subst. fém.
A. − ARCHIT. Comble brisé à quatre pans appelé aussi comble à la Mansart, ou à la mansarde, ou en mansarde. (Dict. xixeet xxes.).
Loc. adj. En mansarde. Pratiqué dans un comble brisé. Mes deux chambres sont très propres, quoique en mansarde (Michelet, Journal, 1828, p. 709).
B. − P. méton.
1. Pièce aménagée sous un comble brisé; p. anal., toute pièce à plafond bas et dont un mur au moins est en pente selon l'inclinaison du toit. Mansarde étroite, insalubre, sombre; mansarde de domestique; coucher, vivre dans une mansarde; louer une mansarde. Dans le souvenir retrouvé par la rêverie, on ne sait par quel syncrétisme, la mansarde est petite et grande, chaude et fraîche, toujours réconfortante (Bachelard, Poét. espace, 1957, p. 29):
. On entrait dans une mansarde longue, d'une ligne anormale, coupée d'angles et de rentrants dont on ne savait à quoi ils pouvaient correspondre dans la construction. Malègue, Augustin, t. 1, 1933, p. 253.
En appos. Sous le toit, deux greniers mansardes, nids de servantes (Hugo, Misér., t. 2, 1862, p. 313).Un pavillon bas, à grosse calotte mansarde, rappelait l'ancienne demeure (R. Bazin, Blé, 1907, p. 128).
2. Fenêtre pratiquée dans la partie verticale d'un comble brisé. Toutes les têtes s'étaient reportées vers les fenêtres, mansardes, œils-de-boeuf donnant sur la cour (Toepffer, Nouv. genev., 1839, p. 220).
Vieilli. Fenêtre en mansarde. Même sens. Arrivé devant une maison de peu d'apparence et haute de deux étages, il s'arrêta pour y examiner une des fenêtres élevées en mansarde (Balzac, Double fam., 1830, p. 297).
Prononc. et Orth.: [mɑ ̃saʀd]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. 1676 comble à la Mansarde et simplement Mansarde (Félibien, pp. 534 et 146); 2. av. 1720 «pièce aménagée sous un comble brisé» (A. Hamilton, Le Bélier, éd. 1749, p. 72: [la princesse] étoit reléguée dans une mansarde au haut du palais). Tiré du nom de l'architecte fr. Fr. Mansart (1598-1666) qui mit en vogue ce système de construction vers 1650. Fréq. abs. littér.: 522. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 717, b) 643; xxes.: a) 508, b) 421. Bbg. Migl. 1968 [1927], p. 178, 334.

MANSARDÉ, -ÉE, adj.

MANSARDÉ, -ÉE, adj.
A. − Qui a des mansardes. L'ancien corps de logis ne comportait qu'un étage et des combles mansardés (Duhamel,Nuit St-Jean,1935, p. 133).On pouvait apercevoir une partie de la maison, notamment deux fenêtres du premier étage et une lucarne du second étage qui était mansardé (Simenon,Vac. Maigret,1948, p. 123).
B. −
1. Disposé en mansarde. Grenier mansardé. C'était une de ces chambres mansardées (...) aux étages supérieurs des châteaux (Malègue, Augustin, t. 1, 1933, p. 142):
. ... tout fut mis en réserve dans le coffre-fort. Ce dernier avait été aménagé, depuis déjà longtemps, entre le toit et la fausse cloison de ma chambre, qui est mansardée. H. Bazin, Vipère, 1948, p. 126.
2. Fenêtre mansardée. Fenêtre pratiquée dans la partie verticale d'un comble brisé. Denise avait une des plus grandes chambres, dont les deux fenêtres mansardées ouvraient sur la rue (Zola, Bonh. dames, 1883, p. 647).Une superbe fenêtre mansardée, construite uniquement pour l'aspect extérieur qu'elle donnait aux combles (Malègue, Augustin, t. 1, 1933, p. 167).
Prononc. et Orth.: [mɑ ̃saʀde]. Att. ds Ac. 1878, 1935. Étymol. et Hist. 1844 chambre mansardée (Balzac, Modeste Mignon, p. 11); 1858 étage mansardé (Goncourt, Journal, p. 509); 1876 comble mansardé (Chabat). Dér. de mansarde*; suff. -é*. Fréq. abs. littér.: 40.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·