1. Découpure ou division des feuilles ou des organes végétaux, plus profonde que la dent, large et arrondie. Le stigmate est une région papilleuse qui termine le pistil et est divisée en deux lobes (Plantefol, Bot. et biol. végét., t. 1, 1931, p. 496):3. Les feuilles les plus hautes, tout au contraire ne sont pas découpées du tout, et s'allongeant à peu près comme des feuilles de lilas. Si vous redescendez maitenant jusqu'à terre, de haut en bas, vous trouverez des feuilles de plus en plus larges et de plus en plus échancrées, et vous pourrez former une collection de feuilles qui établiront entre la feuille aux longs doigts et la feuilles sans lobe une transition insensible.
Alain, Propos,1909, p. 47.
− Lobe (de l'anthère). ,,Loge de l'anthère constituée par chacune des moitiés symétriques de l'anthère, séparées par le connectif`` (Gatin 1924). Les parties sexuelles (...) du mâle sont formées pour l'ordinaire de petits corps ovoïdes, ou lobes appelés anthères, suspendus en équilibre à des filets nommés étamines (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 323).
− Vieilli. Lobes (séminaux). Synon. de cotylédons. (Dict. xixeet xxes. dont Ac. 1835-1935).
2. [P. anal. de forme] a) ARCHIT. Découpure en arc de cercle entrant dans la composition d'ornements tels que roses, rosaces, trèfles, notamment dans l'architecture gothique et mauresque. Parfois la fenêtre [byzantine] se divise en trois arcs, ou lobes, portés sur deux colonnettes (Ch. Blanc, Gramm. arts dessin,1876, p. 285).Parfois, au contraire, le chant grégorien semble emprunter au gothique ses lobes fleuris, ses flèches déchiquetées (Huysmans, En route, t. 1, 1895, p. 13):4. ... deux étages de galeries, espèces de portiques ouverts, faits de colonnes d'une fantaisie architecturale singulière; les bases de ces colonnes représentaient d'énormes boutons de lotus, dont la capsule, se déchirant en lobes dentelés, laissait jaillir, comme un pistil gigantesque...
Gautier, Rom. momie,1858, p. 193.
b) GÉOGR. ,,Espace compris à l'intérieur d'une boucle de méandre`` (Géomorphol. 1979) : 5. ... On voit dès que le Tarn, le Lot, la Dordogne entrent dans cette formation, leurs vallées s'élargir. Le Haut-Armagnac, la Lomagne, le Lauragais, le Bas-Quercy sont constitués par les lobes allongés que dessinent ces plateaux dans l'intervalle des rivières.
Vidal de La Bl., Tabl. géogr. Fr.,1908, p. 364.