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LESTE, adj.

LESTE, adj.
A. −
1.
a) [En parlant d'un animé] Qui manifeste de la souplesse, de la promptitude et de l'aisance dans ses gestes, ses mouvements. Synon. agile, alerte, preste, vif; anton. lourd, lourdaud, maladroit.Le troisième taureau vient de faire son entrée dans l'arène; tête et cornes hautes, il galope, superbe, leste, rapide (Loti, Reflets,1899, p. 21):
1. Le violoniste (...) s'approcha, l'archet haut, le violon au bout des doigts (...). C'était un vieux Hongrois glabre et gras, avec un ventre rond qui poussait en avant son gilet de smoking. Il était encore étonnamment leste pour sa corpulence. Druon, Gdes fam., t. 1, 1948, p. 79.
Emploi subst. On connaît bien la [vache] maigre, la leste, la méchante (Alain, Propos,1929, p. 878).
Au fig. ou p. métaph. Les Français naissent légers, mais ils naissent modérés. Ils ont un esprit leste, agréable et peu imposant (Joubert, Pensées, t. 1, 1824, p. 382).Des hommes graves peineront pour se rendre lestes et nets comme lui. Henri Beyle est à mes yeux un type d'esprit bien plus qu'un homme de lettres (Valéry, Variété II,1929, p. 124).
b) [P. méton. du déterminé] Prompt, précis, agile.
[En parlant de tout ou partie d'un membre] Passez par les chemins de terre, on a le pied moins leste que sur la route, mais c'est plus court (Hamp, Champagne,1909, p. 114).Ces membres lestes semblent toujours prêts aux acrobaties (Hourticq, Hist. art, Fr., 1914, p. 247).
Loc. Avoir la main leste. Donner facilement des gifles, des coups (généralement à un enfant) en guise de réprimande. Elle avait la parole vive et la main leste, et mettait en pratique cette maxime que qui aime bien châtie bien (Sand, Hist. vie, t. 2, 1855, p. 237):
2. La chemise de Mouchette s'est ouverte, découvre sa poitrine, et les meurtrissures y apparaissent nettement. Elles n'ont pas eu le temps de tourner au violet; sur la peau brune, elles se dessinent en rouge sombre, la marque des ongles en rouge clair. (...) tout le monde sait que le père a la main leste. Bernanos, Mouchette,1937, p. 1319.
[En parlant d'un comportement, d'une manière d'être, d'un geste] Aller, marcher d'un pas leste. Il a le port leste (...), des mouvements pleins de coquetterie! (Balzac, Peau chagr.,1831, p. 233).Je me campai le poing sur la hanche et jurai comme un mécréant. Mon excellente mère m'appliqua sur la joue un soufflet si leste, que je restai quelque temps stupéfait (France, Bonnard,1881, p. 387).D'un mouvement leste et continu (...) elles enfonçaient une pointe de bois (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Père Amable, 1886, p. 212).
2. Vieux
a) [En parlant de qqn] Qui est bien équipé, bien vêtu de manière à exécuter avec agilité tous les mouvements. (Dict. xixeet xxes.).
b) [En parlant de qqc.]
[En parlant d'un vêtement] Léger, dégagé; qui laisse toute liberté aux mouvements tout en étant élégant. Le goût exquis de leur toilette, la crinière retapée dans le dernier genre, la moustache troussée et cirée à l'espagnole, l'épée horizontale, l'habit leste et pincé (Nodier, Fée Miettes,1831, p. 107).
[En parlant d'un navire] ,,Qui est gréé légèrement, où tout est libre, facile, dégagé`` (Bonn.-Paris 1859). Il était aspirant de la marine (...) embarqué à bord du Cygne, un brick leste et joli (Sue, Atar-Gull,1831, p. 31).
B. − Au fig.
1. Vx. [En parlant de qqn] Adroit, prompt à trouver des expédients. C'est un homme leste en affaire (Ac.).
2.
a) [En parlant de qqn] Qui fait preuve d'une liberté excessive vis à vis des convenances, des principes en usage dans un groupe social. Homme leste dans ses procédés, dans ses propos; personne leste en paroles. L'éternel redresseur de torts, leste et débrouillard, au parler franc, au jugement sensé et coupant, imbattable dès qu'il s'agissait de déjouer quelque intrigue (Martin du G., Souv.,1955, p. lxxv):
3. Ce dont on a le plus horreur en France, c'est d'être dupe. On aime mieux passer pour leste et dégagé que pour un honnête nigaud. Et, du moment que l'on associe à la morale quelque idée de pesanteur d'esprit, c'est assez pour qu'on la tienne en suspicion. Renan, Avenir sc.,1890, p. 444.
[P. méton. du déterminé] Dans notre pays on a une façon de parler assez leste, et l'on crie volontiers : hé, la fille! (Soulié, Mém. diable, t. 1, 1837, p. 259).Ils logent chez leurs maîtresses, ce qui peut paraître leste, mais ce qui est infiniment plus agréable que de loger en prison (Balzac, Fille Ève,1839, p. 191).
b) [En parlant d'un propos, d'une œuvre; fréq. modifié par un adv.] Qui aborde des sujets (généralement du domaine sexuel) que la bienséance interdit. Synon. grivois, libre, licencieux.Allusion, histoire, mot, plaisanterie (un peu/très) leste. Si le Vénitien sait trousser une anecdote très leste, il ne le fait jamais par libertinage (...) mais par délassement (...) et il la conte avec indulgence et le verre à la main (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 18).Elle lisait beaucoup de romans lestes dont elle appréciait moins l'intrigue que les voiles transparents qui l'enveloppaient : « C'est osé, c'est bien écrit, disait-elle d'un air délicat. Glissez, mortels, n'appuyez pas! » (Sartre, Mots,1964, p. 5):
4. ... mille petits soins, des privautés singulières, des complaisances inouïes, entremêlées d'œillades lubriquement expressives, d'éclats de rire prolongés, de fadeurs langoureuses, et de propos lestes, attestaient l'ardeur des tentations érotiques. Balzac, Œuvres div., t. 1, 1830, p. 570.
[P. méton. du déterminé; en parlant d'un aut.] Nous allions quelquefois aussi à l'Arsenal; c'est là que je lus Faublas et tous les auteurs lestes du xviiiesiècle (Michelet, Mémor.,1822, p. 218).
REM.
Lesteté, subst. fém.,hapax. Fait d'être leste. Trois hommes ont passé marchant avec une lesteté incroyable, fort vite et sans effort (Stendhal, Mém. touriste, t. 3, 1838, p. 139).
Prononc. et Orth. : [lεst]. Homon. lest. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1578 (H. Estienne, Deux dialogues du nouveau langage françois italianizé, éd. P. Ristelhuber, t. 1, p. 116 : Car de Lesto ils [ceux qui veulent italianiser] font Leste [en it. ds le texte]); 1. 1584 lest « élégant, plein de grâce » (G. Bouchet, 3eSeree, I, 86 ds Hug.); 2. 1585 « agile, bien équipé » (N. du Fail, Contes d'Eutrapel, éd. J. Assézat, t. 2, p. 297 : une armee bien leste); 3. 1611 « prompt, vif » (Cotgr.); d'où 1867 avoir la main leste (Littré); 4. 1765 « qui ne se soucie guère des principes, des convenances » (Encyclop.). Empr. à l'ital.lesto, attesté aux sens de « rapide, agile » dep. 2emoitié du xves. (Canti Carnascialeschi ds Batt.), « bien équipé » dep. 2emoitié du xvies. (Ammirato, ibid.), d'orig. incertaine : à l'orig. germ. proposée par EWFS1-2, REW3no5083a, Bl.-W.2-5et FEW t. 16, p. 469 (l'ital. lesto est issu du longobard *list « ruse », alors que l'esp. listo, le port. lesto et le cat. llest sont issus de la forme got. correspondante) s'opposent des difficultés chronol. (la plus anc. des formes romanes, le cat. llest, n'est pas antérieure au XVes.), et phon. (l'étymon got. n'explique pas le i de la forme esp.); v. G. Colón ds Z. rom. Philol. t. 78, pp. 78-81. Fréq. abs. littér. : 272. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 543, b) 674; xxes. : a) 261, b) 178. Bbg. Duch. Beauté 1960, p. 148. - Gohin 1903, p. 345. - Grundt (L.-O.). Ét. sur l'adj. invarié en fr. Bergen-Oslo-Tromsø, 1972, p. 224. - Hope 1971, p. 206. - Kohlm. 1901, p. 48. - Sar. 1920, p. 56. - Wind 1928, p. 181, p. 206.

LESTER, verbe trans.

LESTER, verbe trans.
Fréq. au part. passé (passif)
A. − Lester qqc.1(de/par/avec qqc.2).
1. MAR. Garnir de lest (v. ce mot A); ajouter un poids pour augmenter le tirant d'eau. On parvint enfin à l'embarquer (...) sur un mauvais bâtiment marchand qui n'était pas même lesté (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t. 11, 1868, p. 259).Une disposition spéciale permet de lester le navire par l'introduction de l'eau à l'intérieur (Ledieu, Cadiat, Nouv. matér. nav.,1899, p. 154).
2. P. anal.
a) Ajouter un corps pesant, un poids à un objet (généralement à sa partie inférieure) pour lui donner une plus grande stabilité, de l'équilibre, ou pour le maintenir dans une même position. Lester un filet, une ligne. Faire l'assiette d'une torpille, c'est la lester pour lui donner une certaine flottabilité et la mettre dans de bonnes conditions d'équilibre (Ledieu, Cadiat, Nouv. matér. nav.,1890, p. 687).Les locomotives électriques qui pourraient ne peser que quelques tonnes doivent être lestées avec des amas de plomb pour arriver à posséder un poids adhérent suffisamment élevé (Soulier, Gdes applic. électr.,1916, p. 166).Les bouées sont (...) lestées de façon à laisser toujours émerger la même surface (Bourde, Trav. publ.,1929, p. 322):
1. Nos chats brisent le plus beau vase du salon (...), un grand vase persan gris et bleu (...). Sa base rétrécie prêtait à craindre et j'avais eu soin de le lester abondamment avec de la grenaille de plomb. Gide, Journal,1916, p. 535.
P. métaph. Ils [les Italiens] disent que si la voiture, en France, n'a pas tourné, c'est qu'elle était lestée par les biens nationaux (Stendhal, Corresp., t. 2, 1818, p. 67).
b) Garnir (un aérostat) de sacs de lest (v. ce mot B 1). Lester un ballon. (Dict. xixeet xxes.).
c) Placer, charger à l'intérieur (de quelque chose). La jeune fille (...) ayant lesté son mouchoir de quelques cailloux, le lança dans le courant (Feuillet, Rom. j. homme pauvre,1858, p. 183).
d) Qqn leste son estomac.Cf. C 2 b. N'est-il pas juste que de si zélés comédiens ne se mettent pas en route sans avoir lesté leur estomac d'une soupe puissante et solide? (Baudel., Poèm. prose, 1867, p. 225).
B. − Rare. Qqc.2leste qqc.1.Constituer une charge qui sert de lest. On ne rapporte [de Chine] (...) que du thé vert ou noir (...); car je compte pour rien les porcelaines qui lestent les vaisseaux (Voy. La Pérouse,t. 2, 1797, p. 321).
C. −
1. Au fig. ou p. métaph.
a) Qqn leste qqn de qqc.Munir quelqu'un de ce qui lui permettra d'avoir une grande stabilité morale, intellectuelle; pourvoir quelqu'un de ce qui est nécessaire pour une fin déterminée. Il (...) y installa [sur une bicyclette] son nouvel élève, non sans l'avoir au préalable lesté des conseils d'usage (Courteline, Ah! Jeun., Qd je pédalais, 1897, p. 136).Un père m'eût lesté de quelques obstinations durables; faisant de ses humeurs mes principes, de son ignorance mon savoir, de ses rancœurs mon orgueil, de ses manies ma loi (Sartre, Mots,1964, p. 70).
Au part. passé. Il repartit vers l'hôtel du Louvre lesté de connaissances exactes sur la migration des anguilles et leur reproduction (...), sur la petite usine qui utilise le flux et le reflux du golfe de Gascogne, sur la beauté du vert de nos feux fixes (Giraudoux, Bella,1926, p. 178).
b) Qqc. leste qqn.Donner de la stabilité, du poids moral ou intellectuel (à quelqu'un). Vous avez deux choses qui doivent vous lester dans l'agitation : votre enfant et Dieu (Michelet, Journal,p. 693).Un vent épineux de mars (...) me soumet à son humeur vagabonde, car rien ne me leste (Arnoux, Paris,1939, p. 86).
[P. méton. du compl.] Ce million d'or s'en va en poussière (...), devient respirable, charge, dose, leste et appesantit les consciences (Hugo, Homme qui rit, t. 1, 1869, p. 11).Un remords qu'on traîne derrière soi, une haine qui tient au cœur et l'amour d'une femme belle et grave, il y a de quoi lester une existence au départ (Aymé, Vouivre,1943, p. 246):
2. Une vie d'homme (...) n'est pas quelque chose de si uni, de si cohérent, de si dense, qu'elle puisse lester comme une masse de vertu son âme à la dérive. Nous divaguons, nous ne cessons de nous trahir nous-mêmes, notre moi d'aujourd'hui dément notre moi de la veille. Guéhenno, Jean-Jacques,1952, p. 51.
Au part. passé. Elle retomba encore une fois parmi nous, lestée de soucis, d'amour, d'enfants et de mari (Colette, Sido,1929, p. 51).
2. [Sens concr.] Qqn se leste (de qqc.)
a) Se charger, se munir (de quelque chose, généralement pour augmenter son poids). Il était si léger (...) que le vent l'empêchait d'avancer, quoiqu'il eût pris une pierre en chaque main et rempli ses poches de cailloux pour se lester (Gautier, Fracasse,1863, p. 143):
3. Ce n'est pas pour se nourrir (...), mais pour se lester, que ces amphibies avalent des pierres. C'est un moyen d'augmenter leur pesanteur spécifique et d'aller facilement au fond de l'eau. Verne, Enf. cap. Grant, t. 3, 1868, p. 92.
Au part. passé. Courageux et lesté d'un sac où quelques jaunets luisaient parmi les piècettes blanches (Arène, Veine argile,1896, p. 233).Cette voyageuse qui s'en allait par un chemin peu sûr, lestée d'une paire de bas de soie, de fard rose, de fruits (Colette, Képi,1943, p. 52).
Emploi abs. Dantès dut déguerpir (...) mais, tête dressée (...) et lesté, assez pour acheter une maison en ville (Pesquidoux, Livre raison,1928, p. 92).
Au fig. Je suis trop léger. Il faut que je me leste d'un forfait bien lourd qui me fasse couler à pic, jusqu'au fond d'Argos (Sartre, Mouches,1943, I, 4, p. 64).
b) Se nourrir, prendre des aliments solides ou parfois liquides (généralement en abondance).
α) Qqn se leste de qqc.Pendant que mes compagnons se lestent d'un solide déjeuner, tout plein du souvenir de Thomas Becket (...), je cours visiter la cathédrale (Michelet, Chemins Europe,1874, p. 16).
Au part. passé. Vers neuf heures et demie, lesté d'une douzaine d'huîtres, d'un gruyère et d'un mazagran, Cozal s'achemina (...) vers la rue Grange-Batelière (Courteline, Linottes,1912, xi, p. 149).
Au part. passé. Un déjeuner interminable (...). Après quoi, quand on est bien lesté, on se lève, on siffle les chiens (A. Daudet, Tartarin de T.,1872, p. 6).
β) Qqn se leste qqc. (de qqc.).[Le compl. désigne un organe de l'appareil digestif] Se lester les boyaux. Cette glaise dont certains sauvages d'Amérique se lestent le jabot lorsque la chasse et la pêche ont été malheureuses (Gautier, Fracasse,1863, p. 156).
Absol. Nous commençâmes l'un et l'autre à manger et à boire largement (...). Je me lestai d'importance (Vidocq, Mém., t. 2, 1828-29, p. 46).
REM.
Lesté, -ée, adj.[En parlant d'une embarcation] . Qui est muni d'un lest fixe. Anton. lège.Les dériveurs se divisent en dériveurs lestés, type Corsaire, et dériveurs légers qui ne portent aucun lest (Barber. 1969).
Prononc. et Orth. : [lεste], (il) leste [lεst]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1366 laster « charger (un navire) de lest » (doc. ap. J. Finot, Étude hist. sur les relations comm. entre la Flandre et l'Espagne au moyen âge, p. 339); 1611 lester (Cotgr.); 2. 1771 « charger, remplir (en gén.) » (Buffon, Hist. nat. des oiseaux, t. 2, p. 103); 3. 1787 bien lesté « bien repu » (Fér. Crit.); 1828-29 se lester « manger » (Vidocq, loc. cit.). Dér. de lest*; dés. -er. Au sens de « charger (un navire) », le mot peut être empr. directement au m. néerl. lasten « id. ». Fréq. abs. littér. : 20.
DÉR. 1.
Lestage, subst. masc.Action de lester (v. supra A); résultat de cette action. Lestage d'un flotteur. Leurs caractéristiques générales sont les mêmes que celles des engins classiques, mais leur lestage est plus réduit (Boyer, Pêches mar.,1967, p. 57).[lεsta:z]. Att. ds Ac. dep. 1762. 1resattest. a) 1366 lastage « lest » (doc. ap. J. Finot, Et. hist. sur les relations comm. entre la Flandre et l'Espagne au moyen âge, p. 339), b) 1369 « droit payé par les navires pour leur chargement » (Rev. du comté de Ponth. ds Gdf.), c) [1529 en gasc. lastage « action de charger un navire » (doc. ap. K. Baldinger ds Mél. Flasdieck (H.M.), p. 33)], 1568 en fr. (ibid., p. 35), d) 1681 « action de lester (un navire) » (Ordonnance de la marine ap. Isambert, Recueil gén. des anc. lois fr., t. 19, p. 347); de lester, suff. -age*.
2.
Lesteur, adj. et subst. masc.Qui porte, qui arrime le lest. Matelot, navire lesteur. On appelle quelquefois bateaux lesteurs, ceux d'un port qu'on charge habituellement de lest pour le transporter à bord d'un bâtiment (Will. 1831).Emploi subst. masc. Le meilleur lesteur aujourd'hui est le capitaine ou son second (Will. 1831). [lεstœ:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1762. 1resattest. a) 1366 lasteur « homme chargé de porter ou de disposer le lest » (doc. ap. J. Finot, loc. cit.), 1723 lesteur (J. Savary des Bruslons, Dict. universel de comm. d'apr. FEW t. 16, p. 446a), b) 1681 bateau lesteur (Ordonnance de la marine, loc. cit.), 1710 lesteur subst. (Rich. Additions); de lester, suff. -eur2*.
BBG. Behrens D. 1923, p. 71. - Kemna 1901, p. 69 (s.v. lesteur). - La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 272 (s.v. lesté).

Lesté, -ée, adj.

Lesté, -ée, adj.[En parlant d'une embarcation] . Qui est muni d'un lest fixe. Anton. lège.Les dériveurs se divisent en dériveurs lestés, type Corsaire, et dériveurs légers qui ne portent aucun lest (Barber. 1969).

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·