1. [Dans l'espace] a) [Le labyrinthe concerne une construction] Labyrinthe de corridors, d'escaliers, de chambres; labyrinthe de carrefours; le labyrinthe du métro. En revenant, je me suis perdu dans ce prodigieux labyrinthe d'une ville de 1.500 mille âmes (Michelet, Journal,1834, p. 749).Battant d'un pied pressé, (...) l'écho mort de ce labyrinthe de maisons sans nom et d'hôtels borgnes (Goncourt, Ch. Demailly,1860, p. 343).Mon œil a parcouru ces docks, ce labyrinthe d'entrepôts inquiétants où la taille humaine ne peut s'évaluer (Cocteau, Crit. indir.,1932, p. 130).SYNT. Labyrinthe de colonnes, de couloirs, de cabinets secrets, de salons, de vestiaires, de galeries; labyrinthe d'édifices, de petites rues, de jetées, de môles, de digues.
b) [Le labyrinthe concerne un paysage naturel ou aménagé] Labyrinthe de chemins, de sentiers, de vallées, de grottes, de rivières; labyrinthe aquatique, lacustre et marécageux, montagneux, souterrain. Labyrinthe de jardins, de vergers, de palais, de ruisseaux, où l'œil se perdait (Lamart., Voy. Orient, t. 2, 1835, p. 208).Ils s'enfonçaient de plus en plus, au milieu d'un labyrinthe de buissons (Zola, Faute Abbé Mouret,1875, p. 1411).V. dédale ex. 3 et Hugo, Rhin, 1842, p. 204.
c) [Le labyrinthe concerne le corps humain] Si nous nous engageons dans l'inextricable labyrinthe du cerveau et des fonctions nerveuses (Carrel, L'Homme,1935, p. 68).Cela exige un cœur, des viscères, tout un labyrinthe de tubes et de fils (Valéry, Variété V,1944, p. 52).
d) [Le labyrinthe concerne des objets accumulés] Comme il traversoit un labyrinthe de câbles, il fut hélé (Chateaubr., Natchez,1826, p. 352).Nous avons circulé dans un labyrinthe de sacs de farine (Chateaubr., Mém., t. 2, 1848, p. 71).