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INCITANT, -ANTE, part. prés. et adj.

INCITANT, -ANTE, part. prés. et adj.
I. − Part. prés. de inciter*.
II. − Adj., vieilli. Qui incite à l'action, est propre à stimuler l'activité physique ou psychique. Remèdes incitants (Ac.1798-1878).Si cette femme se sentait piquée par une fantaisie assez incitante pour la compromettre, elle savait alors sortir de son boudoir (Balzac, Langeais,1834, p. 268).Il ne semble pas qu'il y ait d'endroits plus reposants et, en même temps, plus incitants pour un peintre ou un écrivain qui voudrait œuvrer à la gloire de Dieu, un tableau ou un livre (Huysmans, Oblat, t. 2, 1903, p. 143).
Emploi subst. masc. sing. à valeur neutre. L'homme, pour aller de l'avant, a toujours besoin de l'incitant du désir ou de la crainte (Boucher de Perthes, Antiq. celt., t. 3, 1864, p. 442).
Prononc. et Orth. : [ε ̃sitɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Att. ds Ac. 1878. Fréq. abs. littér. : 12.

INCITER, verbe trans.

INCITER, verbe trans.
A. − Inciter qqn à + subst. ou inf.Pousser, porter vivement à (une action, un comportement, un état). Inciter à l'action, au travail, à la réflexion; inciter à l'indulgence, à la prudence, à la vengeance; inciter à la débauche. La vue des hommes m'incite à des pensées intérieures, contraires souvent à celles que je dis (Vigny, Journ. poète,1835, p. 1019).La vigueur, d'elle-même convaincante, de « ce qui est donné » comme dit si magnifiquement la métaphysique (...) devrait (...) nous inciter une fois pour toutes à un acte décisif de purification (Gracq, Argol,1938, p. 10):
Ce sont les démons du soir qui, devant les oppositions qui surgissent, poussent l'artiste à inventer des techniques nouvelles, à bouleverser sa gloire et sa vie, à renoncer aux moyens déjà employés pour plaire aux hommes. Ce sont les démons du soir qui les incitent à vouloir du nouveau, parfois à se farder, à imiter les plus jeunes, en tous cas à prouver qu'ils ne sont pas morts... Brasillach, Corneille,1938, p. 432.
Emploi pronom.
réfl. S'inciter au travail. S'inciter à battre des records (Caput1969).Ballade pour s'inciter à l'insouci (Verlaine, Œuvres compl., t. 3, Dédicaces, 1890, p. 191).
réciproque. Ils s'incitaient au mal (Littré).
P. méton. [Le compl. d'obj. dir. désigne un phénomène psychique] Ces volumes, illustrés de gravures qui incitèrent bientôt ma curiosité à lire des morceaux du texte (Bourget, Disciple,1889, p. 78).
B. − Rare. [Sans compl. prép.]
1. Inciter qqc.Mettre en activité, stimuler l'activité (d'un organe ou d'un organisme), provoquer (une réaction physique ou psychique). Mes rapports ont incité l'humeur de M. de Reinhard (Gobineau, Corresp. [avec Tocqueville], 1851, p. 161).Cette essence de nourriture arrêtait les tiraillements et les nausées du vide, incitait même l'estomac qui ne se refusait pas à accepter quelques cuillerées de soupe (Huysmans, À rebours,1884, p. 235).La voix, le clavier et le souple corps incité par la mélodie s'entrelacent étroitement (Levinson, Visages danse,1933, p. 160).
2. Inciter qqn.Stimuler l'activité, l'énergie; renforcer l'intensité des réactions psychiques. Ô maîtres que la gloire incite et réconforte (Sully Prudh., Solitudes,1869, p. 55).Sa voix montait. Quelques jeunes gens attablés, la voyant se fâcher, l'incitaient du regard et de leur rire (Roy, Bonheur occas.,1945, p. 135).
Prononc. et Orth. : [ε ̃site], (il) incite [ε ̃sit]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Fin xives. le clergié... incite les seigneurs à faire ce qu'ilz font (Froissart, Chroniques, éd. L. Mirot, t. 12, p. 227). Empr. au lat.incitare « pousser vivement », « exciter, stimuler ». En a. fr. enciter « même sens » (fin xiies., enciteir ds Serm. St Bernard, éd. W. Foerster, 154, 20). Fréq. abs. littér. : 264. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 38, b) 22; xxes. : a) 472, b) 790. Bbg. Busse (W.). Klasse, Transitivität, Valenz, transitive Klassen des Verbs im Französischen. München, 1974, p. 212.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·