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Immoler qqn à qqn/qqc.; immoler qqn pour qqn/qqc.Quand on pend un voleur ou un assassin en Angleterre, c'est l'aristocratie qui immole une victime à sa sûreté (Stendhal, Souv. égotisme,1832, p. 86).Il va mourir, immolé au bien de l'État (Montherl., Reine morte,1942, III, 6, p. 227) :1. Agamemnon en obéissant aux dieux, ne fait après tout qu'immoler sa fille à son ambition : un oracle qui demande du sang, afin d'obtenir un vent favorable, révolte l'esprit sans toucher le cœur.
Chateaubr., Génie, t. 1, 1803, p. 342.
♦ Emploi pronom. réfl. Régulus ne s'immole pas seulement à sa patrie, mais à la vérité, à la loi divine comme il la comprend (P. Leroux, Humanité, t. 2, 1840, p. 932).Cet amour des uns pour les autres qui (...), dans cette guerre, (...) pousse les officiers à s'immoler pour leurs hommes et ceux-ci pour ceux-là (Pesquidoux, Livre raison,1932, p. 163).