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GOND1, subst. masc.

GOND1, subst. masc.
A. − Pièce de métal servant de pivot (aux battants de portes, de fenêtres, etc.). Sceller les gonds d'une porte; gonds à patte, à scellement, à pointe, à écrou, à vis. On entend le gouvernail tourner avec effort sur ses gonds rouillés (Chateaubr., Martyrs, t. 3, 1810, p. 119).Un gond mal huilé qui jeta tout à coup dans cette obscurité un cri rauque et prolongé (Hugo, Misér., t. 1, 1862, p. 126).La porte du placard... s'ouvrit devant eux... Oui, elle fut poussée par une main invisible... Elle tourna sur ses gonds (G. Leroux, Parfum,1908, p. 109) :
Il referma derrière lui toutes les portes qui s'ouvraient à son passage d'une telle violence qu'elles faillirent sauter hors des gonds, et que la dorure des ornements se détacha par écailles. Gautier, Fracasse,1863, p. 344.
P. métaph. ou au fig. Le grand ressort du roman, le gond sur lequel sa fable roule tout entière, c'est la haine effrénée et mortelle (Mussetds Revue des Deux Mondes,1832, p. 610).Faisant jouer les gonds assouplis de ma pensée, j'avais (...) dépassé l'état de préoccupation habituelle où j'avais été confiné jusqu'ici et commençais à me mouvoir à l'air libre (Proust, Prisonn.,1922, p. 29).
B. − Loc. verb. fam.
1. Être, sortir hors des gonds (vieilli), hors de ses gonds. Être hors de soi, se mettre dans une violente colère. Synon. s'emporter.Il courut à sa mère; elle était hors des gonds, elle balbutiait : − C'est une insolente! une évaporée! pire peut-être (Flaub., MmeBovary, t. 1, 1857, p. 31).Je sortis de mes gonds d'un coup. − Je le dénonce, n'est-ce pas? Je l'espionne! (Gracq, Syrtes,1951, p. 42).
2. Faire sortir, mettre qqn hors des gonds (vieilli), hors de ses gonds. L'exaspérer, le mettre hors de soi. Ses hérésies politiques me mettaient tout hors de moi-même; son panégyrique du bâton, surtout, faillit me faire sortir hors des gonds (Michelet, Journal,1820, p. 125).Une quantité de personnes d'esprit, qui, après l'avoir poussé à bout et l'avoir mis, comme on dit, hors des gonds, notaient avec malice tout ce qui lui échappait (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 4, 1859, p. 76).
Prononc. et Orth. : [gɔ ̃]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1165 le pesne et les gons ([Chr. de Troyes], Guillaume d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 397); d'où ca 1535 fig. [mettre qqn] hors des gons (Moral de tout le monde, 157 ds Rec. gén. des Sotties, éd. E. Picot, t. 3, p. 23). Empr. au b. lat.gomphus « gond », empr. tardif au gr. γ ο ́ μ φ ο ς « id. ». Fréq. abs. littér. : 291. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 423, b) 674; xxes. : a) 303, b) 331.

GOND2, subst. masc.

GOND2, subst. masc.
A. − Membre d'une peuplade de l'Inde méridionale. Quelques clans [des Radjpoutes] semblent être des Sudras aryanisés et que d'autres descendent (...) de tribus indigènes comme les Gond, Bhar, Kharwar et autres semblables (Haddon, Races hum.,1930, p. 215).
En appos. avec valeur d'adj. Tribus gonds. Les chefs des peuplades gonds, bhils et autres sauvages de l'Inde centrale, adoptent, pour s'imposer à leurs congénères, le costume et l'extérieur des Radjpoutes (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum.,1921, p. 288).
B. − LING. Dialecte parlé par les Gonds et tendant à disparaître de nos jours devant les langues néo-hindoues. (Ds Lar. 19e-Lar. encyclop., Lexis 1975).
Prononc. : [gɔ ̃(d)]. Étymol. et Hist. 1872 ling. subst. (Lar. 19e); 1921 adj. tribus gonds (Vidal de La Bl., loc. cit.). Du nom de la plus nombreuse des populations formant le groupe septentrional du dravidien, les Gonds, qui ont donné leur nom au Gondwana où ils résident (v. Lang. Monde, p. 490).

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·