1. En partic. ♦ Galop de charge. Galop où le cavalier est en suspension, penché sur l'encolure de sa monture. Toute la ferveur allait aux hussards qui clôturaient la revue dans l'apothéose d'un galop de charge qui étreignait les cœurs (Aymé, Jument,1933, p. 127).
♦ Galop de chasse. Galop ,,à trois temps, de vitesse moyenne, le cavalier étant assis dans sa selle`` (Cass.-Moir. 1979).
♦ Galop d'école. ,,Galop à trois temps, très ralenti et un peu cadencé`` (Lar. Lang. fr.).
♦ Galop d'essai. (v. essai I B 2 c).P. anal. et au fig. C'est surtout à leur propos [les documentaires] que l'on pense au court métrage comme à un galop d'essai (J.-L. Bory dsNouvel Observateur,8 février 1967).Matra lui procédera au galop d'essai de son moteur V 12 (Express,19 août 1968).
♦ Galop de manège, galop-manège. Galop à quatre temps, ralenti et cadencé (d'apr. St-Riquier-Delp., 1975).
− Loc. [Le suj. désigne une pers.] Faire un temps de galop. Mettre son cheval au galop pendant un petit moment. Alors il faisait un temps de galop, dans sa hâte de la rejoindre (Moselly, Terres lorr.,1907, p. 198).P. métaph. C'est le coup classique, la façon de cravacher le succès, de donner un temps de galop aux cours, à chaque émission nouvelle (Zola, Argent,1891, p. 181).
2. P. ell. ou p. méton. a) Course d'un cheval au galop; chevauchée sur un cheval mené au galop. Les bêtes pointaient les oreilles, se pressaient, couraient de courts galops (Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 372).
b) Distance parcourue au galop; durée d'un trajet au galop. Un galop d'une heure sur une levée de terre, au milieu de carrés de blé et de maïs (Barrès, Cahiers, t. 6, 1907, p. 196).
c) Bruit caractéristique d'un cheval au galop. Un galop descendait la route (Zola, Débâcle,1892, p. 164).J'entendais le galop de son cheval derrière nous (Claudel, Père humil.,1920, p. 503) :1. ... loin de se laisser convertir par Lord George à la religion des courses, il cherchait à le gagner à celle de la politique. Quelquefois, le soir, quand l'entraîneur venait rendre compte des galops de la journée, il trouvait son maître et l'ami de celui-ci assis devant le feu et compulsant des livres bleus.
Maurois, Disraëli,1927, p. 181.
3. P. ext. Très vive allure. a) [En parlant du cavalier ou du conducteur dont le cheval est au galop] Arrivé à vingt pas de la foule, le postillon prit le galop, malgré les cris de Leuwen (Stendhal, L. Leuwen, t. 3, 1835, p. 50) :2. Chaque matin, dès l'aurore, elle partait au galop par les plaines et les bois; et chaque fois, elle rentrait alanguie, comme après des frénésies d'amour. J'avais compris! J'étais jaloux maintenant du cheval nerveux et galopant; jaloux du vent qui caressait son visage quand elle allait d'une course folle...
Maupass., Contes et nouv., t. 2, Fou? 1882, p. 788.
b) [En parlant de l'équipage tout entier] On avait vu son séculaire carrosse doré traverser, stores baissés, au triple galop et entouré de cavaliers portant des flambeaux, Hyde-Park (Villiers de L'I.-A., Contes cruels,1883, p. 101).