A. − Celui qui est gagé de quelqu'un, qui reçoit des gages pour un service rendu, sans toutefois être domestique. Gagiste de théâtre (Ac. 1835-1932); cf. également
Balzac,
Cous. Pons, 1847, p. 291).
Le gagiste, vêtu de toile blanche comme tous les gens de service, ouvrit la porte de la chambre (Balzac, Cous. Pons,1847, 313).− Au fig. Quinze cents francs! Sans doute. Mais renoncer à sa liberté! Être un gagiste! Une espèce d'homme de lettres commis! (Hugo, Misér., t. 1, 1862, p. 818).
− En partic. [Jusqu'à la fin du xixes.] . Musicien qui perçoit une solde d'un corps de troupe dans lequel il est engagé par contrat, sans toutefois y être lié par le service militaire. Les autres musiciens n'offraient pas des types bien remarquables, − pas plus le premier violon (...) que la contre-basse (...) ou que la flûte, gagiste de régiment, à dures moustaches de gendarme (Coppée, Contes rap.,1889, p. 100).Son père, musicien gagiste dans un régiment de ligne, le fit inscrire au corps comme enfant de troupe (A. France, Vie littér., t. 4, 1892, p. 277).