B.− Au sing. Action de flatter; caractère de celui qui flatte, de son comportement, de ses actes. Ce concert de louanges que la littérature nous a transmis, cet enthousiasme, qui étonne quelquefois, chez les esprits les plus libres et les plus fiers, et qu'on prend à tort pour de la flatterie (Bainville, Hist. Fr.,t. 1, 1924, p. 230).On publie que les honneurs, les bénéfices, les prébendes ne se donnent ni à la vertu, ni au talent, mais qu'on les achète par la flatterie et le mensonge (Faral, Vie temps st Louis,1942, p. 50):3. ... je pense à ces réflexions que fit un jour M. Paul Valéry : « L'histoire des lettres, a-t-il écrit avec malice et mélancolie, est aussi l'histoire des moyens d'existence de ceux qui ont pratiqué l'art d'écrire « à travers les âges ». On y trouve toutes les solutions possibles du problème de vivre en dépit de l'esprit qu'on a : la flatterie, la louange des grands, des riches ou du peuple... »
Guéhenno, Jean-Jacques,1948, p. 153.
♦ Par flatterie. On trinqua avec le Prussien, qui claqua de la langue par flatterie, pour indiquer qu'il trouvait ça fameux (Maupass., Contes et nouv.,t. 2, St-Antoine, 1883, p. 196).Parce qu'il avait le mot pour rire, les gens croyaient qu'il n'était pas fier. Ils plaisantaient avec lui, plutôt par flatterie, sans trop s'en douter, que parce qu'ils se sentaient devant lui en humeur joyeuse (Pourrat, Gaspard,1922, p. 29).
− Au fig. [En parlant de ce qui avantage, enjolive le réel] Il faut l'avoir vu à l'état brut [la palette de Fromentin], à l'état sec, sans la dangereuse flatterie de cette vitre des vernis, qui, même neufs et transparents, ajoutent je ne sais quel velours et quel mystère à ce qui n'est, après tout, que de la poudre triturée (Lhote, Peint. d'abord,1942, p. 84).