1. État de ce qui est et demeure fixe, c'est-à-dire stationnaire ou immobile. Synon. immobilité; anton. mobilité, mouvement.a) [À propos d'un inanimé] Des traits jeunes, mais durcis, et comme figés dans une fixité cadavérique, des lèvres contractées, des dents serrées (Loti, Mon frère Yves,1883, p. 29).La fixité extérieure du regard tourné au-dedans de soi (Péladan, Vice supr.,1884, p. 331).La fixité des astres dans le firmament (Barrès, Cahiers, t. 14, 1922-23, p. 108).
b) Rare. [À propos d'une pers.] Jadis j'ai connu la passion, mais maintenant je n'ai plus que celle de la patience et du désir de connaître Dieu dans sa fixité (Claudel, Cinq gdes odes,1910, p. 280).
2. Propriété de ce qui se maintient ou est maintenu dans un état donné, à un niveau donné. Théorie de la fixité des espèces. Fixité des fonctions publiques, du pouvoir, des principes, de la religion, des salaires. Synon. invariabilité, stabilité; anton. instabilité, variabilité, variation.Les arts plastiques obtiennent un effet du même genre par la fixité qu'ils imposent soudain à la vie (Bergson, Essai donn. imm.,1889, p. 25).La nécessité, pour la paix des âmes et des états, de la fixité du dogme (Maurois, Disraëli,1927, p. 241).− P. méton., au plur., rare. Moments discontinus de stabilité. Ces fixités soudaines d'une volonté tout à l'heure flottante (Bourget, Actes suivent,1926, p. 125).