FAUVISME, subst. masc.
HIST. DE LA PEINT. Tendance, mouvement des peintres fauves au début du xxesiècle (notamment Vlaminck, Derain, Matisse, Friesz, Van Dongen, Puy, Manguin, Dufy, Marquet); caractère de leur peinture. Le fauvisme, et plus encore l'expressionnisme, ont perçu que la sensation, pourvu qu'en se concentrant elle atteigne son maximum d'intensité, provoque un ébranlement nerveux qui la prolonge en émotion (Huyghe, Dialog. avec visible,1955, p. 62).Inventions du fauvisme et, surtout, de Bonnard et de Matisse dans le domaine de la couleur (Cassou, Arts plast. contemp.,1960, p. 642).Cf. aussi
fauve ex. 6 :
C'est en vain, en effet, que l'on chercherait parmi les Fauves un théoricien comme Signac, Sérusier, ou Maurice Denis. Ils ne se sont pas souciés de coucher sur le papier les recherches qu'ils poursuivaient, sauf Matisse dans l'article assez court et assez confus qu'il publia dans La Grande Revue le 25 décembre 1908. Ces fameuses Notes d'un peintre, quelques propos recueillis par Georges Duthuit et publiés dans ses Fauves en 1949, des textes çà et là dans la correspondance de Derain et la littérature, abondante, de Vlaminck, dans son Tournant dangereux de 1929 en particulier, voilà les seules explications données sur le Fauvisme par les Fauves.
Dorival, Peintres XXes.,1957, p. 56.
Prononc. : [fovism̥]. Étymol. et Hist. 1927 (A. Salmon, Les Fauves et le fauvisme [titre] ds L'Art vivant, 1ermai). Dér. de fauve* subst. au sens 3; suff. -isme*. Fréq. abs. littér. : 8. Bbg. Dub. Dér. 1962, p. 36.