1. [En parlant d'une action] Farce, bon tour. Faire, exécuter des facéties. Une troupe d'excellents automates (...) exécutent mille facéties, enlevant à l'un son chapeau, à l'autre son mouchoir, à la grande joie de la foule indulgente (Gaultier, Bovarysme,1902, p. 167).♦ Par facétie. Par plaisanterie, par goût de la farce. On tirait les sonnettes des maisons, par facétie (Flaub., Bouvard,t. 2, 1880, p. 34).
2. [En parlant de paroles ou d'écrits] a) Propos d'un style bouffon, voire grossier, histoire comique. Dire, débiter, échanger des facéties. Réponds-moi de suite et récrée-moi par quelque facétie, drôlerie, plaisanterie, gaillardise (Flaub., Corresp.,1842, p. 105):Apaiser par la gaudriole, les promesses et mille calembours, les pires croquants répulsifs... leur faire en plus bagotter à coups de facéties graveleuses, en termes absolument gratuits, toute cette engeance épuisante, ces sept cents kilos de falbalas!
Céline, Mort à crédit,1936, p. 461.
b) LITT. Écrit de style burlesque d'une gaieté souvent truculente. « Les Facéties » de Voltaire (cf. Stendhal, Racine et Shakspeare,t. 1, 1823, p. 31).Un recueil nouveau de divertissements de société, facéties et calembours (France, Bonnard,1881, p. 271).