B.− [P. anal.] 1. Rare. [de forme] Houppette servant à étendre les fards; p. méton. maquillage ainsi obtenu. Le teint éblouissant, relevé encore par la noirceur de leurs sourcils que reliait un léger trait tracé au collyre, et par l'estompe de leurs paupières (Verne, M. Strogoff,1876, p. 67).Près de petites bouteilles remplies de solutions d'encre de Chine et d'eau de rose à l'usage des yeux, des instruments en ivoire, en nacre (...) s'étalaient éparpillés avec des brosses en luzerne pour les gencives, des pinces, des ciseaux, des strigiles, des estompes, des crêpons et des houppes (Huysmans, A rebours,1884, p. 160).Cf. crépi II B citat. de Huysmans.
2. [de fonction, à propos d'un phénomène naturel] Littér. Ombre légère. Une brume a tout à coup voilé les montagnes; elles se sont fondues dans cette estompe d'opale (Barb. d'Aurev., 4eMemor.,1858, p. 110).Le moment où, aux yeux exercés de ceux-là qui vivent en plein air, se révèle dans une nuance infime la première estompe du crépuscule (Châteaubriant, Lourdines,1911, p. 31).