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ESTIVE, subst. fém.

ESTIVE, subst. fém.
Pâturage de haute montagne dans les Pyrénées. Montagne d'estives (Malègue, Augustin,t. 2, 1933, p. 251).Le déclin ne peut être conjuré tant qu'il y a une forte disproportion entre les énormes étendues d'estives et la médiocrité des réserves fourragères des fonds de vallées (Wolkowitsch, Élev.,1966, p. 129).
P. méton. Séjour dans ces pâturages. La montagne pyrénéenne tend à jouer le rôle de « pays naisseur » : en fin d'estive, les jeunes qui ne peuvent être nourris dans les vallées montagnardes sont vendus à des exploitants d'Aquitaine (Wolkowitsch, Élev.,1966p. 124).
Prononc. et Orth. : [εsti:v], [e-]. Ds Ac. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1876 « dans l'Aubrac, unité exprimant la valeur de la consommation d'une tête de bétail pendant une saison » (Journal officiel, 24 mars, p. 2070, 1recol. ds Littré Suppl.); 2. 1933 « pâturage de montagne où l'on met les bêtes pendant l'été » (Malègue, Augustin, t. 2, p. 251). Empr. au dial. occitan du Puy-de-Dôme, forme fém. de estieu, estiu « été », du lat. [tempus] aestivum « été », substantivation de l'adj. aestivus « d'été », dér. de aestas (été*); cf. l'a. prov. estiva « récolte, travaux d'été » (xives. ds FEW t. 24, p. 235a; v. aussi Levy Prov., s.v.). Fréq. abs. littér. : 1.

ESTIVER1, verbe.

ESTIVER1, verbe.
A.− Emploi intrans.
1. [Le suj. désigne un troupeau] Séjourner durant l'été (dans les pâturages de montagne) :
Parmi les troupeaux qui estivent sur les alpages, certains passent l'hiver dans les plaines situées sur le pourtour de la grande chaîne. Brunhes, Géogr. hum.,1942, p. 181.
2. Plus gén. Ainsi, aux Indes, beaucoup de familles anglaises vont estiver sur les pentes de l'Himalaya (Vincent, Rieux dsNouv. Traité Méd.,fasc. 5, 1, 1924, p. 220).
B.− Emploi factitif. [Avec compl. d'obj. interne] Faire séjourner, durant l'été, les troupeaux dans les pâturages de montagnes. Estiver les troupeaux (DG).
Rem. La plupart des dict. enregistrent le subst. fém. estivation. a) Bot. Synon. de préfloraison*. b) Zool. Engourdissement dont sont atteints certains animaux pendant les périodes de grandes chaleurs.
Prononc. et Orth. : [εstive], [e-], (j')estive [εsti:v]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. I. Av. 1475 trans. « faire passer l'été » (G. Chastellain, Mort du duc Philippe ds Œuvres, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 7, p. 245); 1520 s'estiver « passer l'été » (Michel de Tours, trad. de Suétone, X, 258 vods Hug.); 1574 estiver intrans. abs. « id. » (La vraye Hist. des troubles, fo482 rods Gdf.); ca 1920 part. prés. subst. estivant, ante « celui, celle qui passe l'été dans une villégiature » (d'apr. Rob.). II. 1521 Marche estiver (le bétail) « faire transhumer » (Cout. de la Marche, éd. Bourdot de Richebourg, Coutumier Général, t. IV, p. 1128b). I empr. au lat. class. aestivare « passer l'été », dér. de aestivus (estival*). II empr. à l'a. prov. estivar « transhumer (en parlant de troupeaux) », xives. sous la forme du part. passé subst. « pacage dans les montagnes » (FEW t. 24, p. 234a), de même orig. que I.

ESTIVER2, verbe trans.

ESTIVER2, verbe trans.
MAR. Comprimer des marchandises de sorte qu'elles tiennent le moins de place possible dans la cale du bateau (cf. Le Clère 1960). Estiver du foin (Guérin1892).
Rem. La plupart des dict. gén. enregistrent estivage, subst. masc. « action d'estiver des marchandises » et estive, subst. fém. dans le syntagme charger en estive.
Prononc. : [εstive], [e-], (j')estive [εsti:v]. Étymol. et Hist. 1611 part. passé estivé « chargé [d'un navire] » (Cotgr.); 1642 estiver « arrimer des marchandises sur un navire en les comprimant » (Oudin, Seconde part. des Recherches ital. et françoises, Paris). Empr. à l'ital. stivare « disposer des marchandises dans la cale d'un navire », attesté dep. le xives. (d'apr. DEI; déjà 1268 en lat. médiév. à Gênes d'apr. Vidos, p. 386) du lat. class. stipare « entasser, comprimer ». Bbg. Vidos 1939, pp. 386-387 (s.v. estive).

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·