ESCALABREUX, EUSE, adj.
Vx. Hardi, impétueux. Mon Gil Blas, grand, maigre, escalabreux, les cheveux poudrés, le front chauve, toujours criant et rigolant (Chateaubr., Mém.,t. 1, 1848, p. 438).Étymol. et Hist. 1575 escallabreux « de caractère vif, emporté » (Brantôme, Couronnels françois, VI, 200 ds Hug.), attesté fin xvies. ds diverses œuvres de Brantôme, ibid.; repris comme ,,vx`` ds dict. xixes. dep. 1838 (Ac. Compl. 1842). Empr. au prov. escalabrous « difficile, bizarre, rude » (Mistral; cf. forme escalabrous chez Brantôme ds Hug.), issu du croisement de escabrous (Mistral; cf. escabroux chez Brantôme ds Hug.; du b. lat. scabrosus « rude », v. scabreux) avec l'a. prov. escalar « escalader, prendre d'assaut » (v. Lévy Prov. et Rayn.; FEW t. 11, p. 262b). Fréq. abs. littér. : 1. Bbg. Pamart (P.). L'Énigmatique escalabreux des Mémoires d'Outre-Tombe. Vie Lang. 1971, pp. 23-24.