B.− P. anal. Couche extérieure, surface d'un objet. Épiderme de la lave. Le temps ronge l'épiderme des marbres les plus durs (Adeline, Lex. termes art,1884).Un cailloutis pointu, résultat de la décomposition des roches, forme avec un peu de terre rousse l'épiderme du sol (Vidal de La Bl., Tabl. géogr. Fr.,1908, p. 368):2. Le soleil, changeant de place, intercalait çà et là dans la solidité rompue du balcon ses inconsistantes mousselines et donnait à la pierre de taille un tiède épiderme, un halo d'or imprécis.
Proust, Guermantes 1,1920, p. 308.
Rem. 1. Parfois au fém. Elle [la membrane] est revêtue d'une épiderme très mince (La Madelaine, Chant, 1852, p. 5). Des gens, en France, qui n'ont pas l'épiderme aussi dure (Clemenceau, Vers réparation, 1899, p. 322). 2. On rencontre ds la docum. a) Épidermisation, subst. fém. ,,Processus de réparation de l'épiderme`` (Méd. Biol. t. 2 1971); fait d'acquérir les caractéristiques de l'épiderme. Au niveau des muqueuses, l'épithélium subit souvent l'épidermisation (Roussy ds Nouv. Traité Méd., fasc. 5, 2, 1929, p. 119). b) Épidermisé, ée, adj. Qui a subi l'épidermisation. Une cicatrice déjà épidermisée (Nicolas, ibid., fasc. 4, 1925, p. 625). c) Épidermite, subst. fém. ,,Inflammation de l'épiderme`` (Méd. Biol. t. 2 1971). Radio-épidermite (Ce que Fr. a apporté à méd., 1946, p. 167). d) Épidermoïde, adj. ,,Qui a l'aspect ou les caractères histologiques de l'épiderme`` (Méd. Biol. t. 2 1971). Il est exceptionnel de voir un embryome, un kyste épidermoïde ou dermoïde de l'ovaire, se comporter à la manière du cancer (Roussy ds Nouv. Traité Méd., fasc. 5, 2, 1929, p. 71). 3. Épiderme entre comme 1erélément de compos. dans la formation de mots sav. sous la forme épidermo- : a) épidermo(-)dermite, subst. fém. ,,Inflammation simultanée de l'épiderme et du derme`` (Méd. Biol. t. 2 1971); cf. Langeron ds Nouv. Traité Méd., fasc. 4, 1925, p. 522. b) Épidermomycose, subst. fém. ,,Dermatomycose dans laquelle les parasites restent dans l'épiderme`` (Méd. Biol. t. 2 1971). L'épidermomycose est une des formes les plus fréquentes des mycoses cutanées (Quillet Méd. 1965, p. 309). c) Épidermo-thérapie, subst. fém. Traitement de l'épiderme. Cette épidermo-thérapie ne semble pas avoir donné de bons résultats (Roger ds Nouv. Traité Méd., fasc. 4, 1925, p. 258). d) Épidermotrope, adj. « Qui a une affinité spéciale pour l'épiderme (Méd. Biol. t. 2 1971). Évolution épidermotrope de certains épithéliomas mammaires (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946, p. 149).