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ÉPAULE, subst. fém.

ÉPAULE, subst. fém.
I.− Domaine humain
A.− Partie supérieure du bras (articulation de l'humérus) se rattachant au thorax (ceinture scapulaire). Épaules carrées, larges. Au premier pansement, (...) je sus que j'avais l'os de l'épaule gauche cassé (Erckm.-Chatr., Conscrit 1813,1864, p. 139):
1. Tout à coup, quand elle était fatiguée, elle avait une épaule plus haute que l'autre, un vague air de famille avec une mandragore, qui rappelait sa mère. Aragon, Les Beaux quartiers,1936, p. 18.
SYNT. Épaules tombantes, voutées; épaules d'athlète, de boxeur, de nageur; balancer, rouler ses épaules; monter une charge à l'épaule; s'asseoir épaule contre épaule; objet placé à hauteur d'épaule; défaire sa veste d'un mouvement d'épaule; donner une tape sur l'épaule de qqn; cheveux qui retombent sur l'épaule; sangloter contre l'épaule de qqn; charger un sac sur ses épaules; avoir la tête enfoncée dans les épaules; Atlas fut condamné à porter le monde sur ses épaules.
P. méton., COUT. Partie du vêtement qui recouvre l'épaule. C'est un très joli costume de page, (...) avec (...) manches légèrement bouffantes à l'épaule, col officier (Romains, Hommes bonne vol.,1939, p. 70).
B.− Locutions
1. Loc. verbales
a) Hausser, lever, soulever et plus rarement hocher les épaules; avoir un haussement et plus rarement un soulèvement d'épaules. Avoir un mouvement d'épaules pour manifester son indifférence, son mépris ou quelque autre sentiment. L'autre répondit, haussant les épaules d'un air de lassitude : − C'est le temps de la saison (Moselly, Terres lorr.,1907, p. 2).Jacques, sans se forcer à sourire, souleva les épaules avec indifférence (Martin du G., Thib.,Mort père, 1929, p. 1268).Il revint vers le guichet avec un haussement d'épaules découragé (Bernanos, Mauv. rêve,1948, p. 981).
b) Avoir les épaules à + inf. ou subst. Être capable de, être à la hauteur de. Ce fut le succès, mais le succès comme il vient à Paris, c'est-à-dire fou, le succès à écraser les gens qui n'ont pas des épaules et des reins à le porter (Balzac, Cous. Bette,1846, p. 114).Évidemment, J. Tom Lévis n'est pas à la hauteur de son rôle, il n'a pas les solides épaules de l'emploi (A. Daudet, Rois en exil,1879, p. 333).
c) [En termes de lutte] Faire toucher les épaules à qqn. Faire en sorte que l'adversaire touche des épaules contre le sol, et p. ext. le vaincre. Ce combat sans merci, où tour à tour les deux antagonistes, épuisés, furent sur le point de toucher des épaules (Tennis et Golf,16 juin 1935, p. 1 ds Grubb, Fr. sp. neol., 1937, p. 37).
Au fig. Sortir vainqueur d'une situation. On s'installait dans la guerre (...) nous avions repris le dessus, nous lui avions fait toucher les épaules à cette femelle; on était à présent comme mariés avec elle, la lune de miel était finie (Vialar, Pt jour,1947, p. 288).
d) Avoir la tête sur les épaules. Être réaliste, bien équilibré, plein de bon sens. J'en ai assez de vos devinettes et de vos symboles. J'ai ma tête sur mes épaules, moi, et les pieds par terre. Je vais donner des ordres (Cocteau, Machine infern.,1934, 4, p. 133).
e) Changer son fusil d'épaule. Changer de méthode, de tactique. Après sa maladie, Gustave changea son fusil d'épaule et découvrit les longs effets de la ténacité (Drieu La Roch., Rêv. bourg.,1939, p. 205).
f) Pousser le temps par l'épaule. ,,Se désennuyer comme on peut, en attendant le moment qu'on désire`` (Ac. 1835, 1878) :
2. C... qui fait comme moi un cours ici, est un charmant compagnon dont l'amitié m'a bien souvent aidé à « pousser le temps par l'épaule » Green, Journal,1949, p. 127.
g) Au fig. Peser aux (sur les) épaules (avec une idée de poids physique ou moral à supporter). Constituer une charge pénible à supporter. Il baissait la tête, comme si la honte du garçon avait pesé sur ses épaules (Moselly, Terres lorr.,1907, p. 152).La pauvreté de sa famille lui pèse aux épaules (Simenon, Vac. Maigret,1948, p. 139).
Plier les épaules. Se résigner. Il lui fallut de longs mois pour plier les épaules et accepter ses souffrances d'homme laid (Zola, Ventre Paris,1873, p. 644).
Retomber sur les épaules de qqn. Être mis à la charge de quelqu'un en raison de l'incompétence de celui qui en était d'abord chargé. Vous passez votre vie à marier les uns et à mettre les autres en terre; c'est aimable de votre part, mais comme pendant ce temps-là, votre service qui ne se fait pas tout seul me retombe sur les épaules, je vous déclare que j'en ai assez (Courteline, Ronds-de-cuir,Plumeau, 1885, p. 188).
Porter qqc. sur ses épaules. L'avoir à charge. Il y avait (...) le « pharisien fort d'épaules » (schikmi), qui marchait le dos voûté comme s'il portait sur ses épaules le fardeau entier de la Loi (Renan, Vie Jésus,1863, p. 341).
h) ,,Mettre qqn dehors par les deux épaules. Le chasser honteusement`` (Ac.).
i) Vieilli. ,,Il ne jette point les épaules de mouton par la fenêtre. Se dit d'un homme avare`` (Ac. 1835).
2. Loc. nominale. Coup d'épaule. Coup donné à quelqu'un ou quelque chose avec l'épaule; mouvement des épaules pour faire ou désigner quelque chose. Négrel avait tâché vainement de l'enfoncer [la porte] à coups d'épaule (Zola, Germinal,1885, p. 1446).On se mesure? proposa-t-il en désignant d'un coup d'épaule un appareil à billes (Queneau, Pierrot,1942, p. 79).
Au fig. Effort efficace. N'oubliez pas ce que je vous ai dit; c'est un coup d'épaule qui sauvera mon hiver, et dont je vous serai profondément reconnaissant (Nerval, Corresp.1830-55, p. 185).
Donner un coup d'épaule à qqn, prêter son épaule à qqn. L'aider de manière efficace. Paris a vu deux ou trois parvenus de ce genre, dont le succès est une honte et pour l'époque et pour ceux qui leur ont prêté leurs épaules (Balzac, Mmede La Chanterie,1850, p. 220).Camille. − ... Soyez aimable avec lui [M. Grivet], n'est-ce pas? Il n'est que sous-chef, mais il peut, à l'occasion, me donner un bon coup d'épaule (Zola, Th. Raquin,1878, I, 6, p. 63).
3. Loc. adv.
a) Par-dessus l'épaule
Avec dédain, mépris. Regarder qqn par dessus l'épaule; parler à qqn par dessus l'épaule. Il est aux pieds du fauteuil de Sacy, qui lui parle par-dessus l'épaule et dont le mépris enjoué a l'air de tomber de haut sur ce candidat romantique et bizarre (Goncourt, Journal,1868, p. 472).Et nous passâmes, pendant qu'ils nous saluaient, et que nous les regardions avec mépris, par-dessus l'épaule (Erckm.-Chatr., Hist. paysan,t. 1, 1870, p. 320).
,,Faire qqc. par-dessus l'épaule. Ne point le faire du tout. Pensez-vous qu'il veuille acquitter sa dette? Il vous payera par-dessus l'épaule`` (Ac. 1835, 1878).
Fam. ,,Manger par-dessus l'épaule, jouer par-dessus l'épaule. Manger derrière les autres, jouer sans avoir de place à la table de jeu`` (Ac. 1835, 1878).
b) (Être) sur les épaules. Être ruiné. [Jeannine]... je considérais Liebert comme définitivement sur les épaules Il allait être ruiné (Vialar, Bon Dieu,1953, p. 194).
II.− [Chez les animaux] Partie supérieure du membre antérieur se rattachant au tronc et p. méton., en boucherie, morceau de viande correspondant au membre antérieur chez le mouton, le veau et le porc, et à l'ensemble du membre antérieur et du collier chez le bœuf. Je tirai de ma boîte un morceau de pain, une épaule d'agneau froid, et une gourde du petit vin que vous savez (About, Roi mont.,1857, p. 46).
III.− Emplois techn.
A.− FORTIF. ,,L'épaule d'un bastion. La partie saillante que forme la réunion des pans nommés Flanc et Face. On dit aussi l'angle d'épaule`` (Ac.).
B.− MAR. ,,Partie arrondie de l'avant de la coque qui forme souvent un léger renflement destiné à permettre au bateau de bien aller à la lame`` (Barber. 1969).
Rem. On rencontre ds la docum. le subst. masc. épaulon, région. Synon. épaule. Jourdan, à genoux, surveillait le rôtissement. Juste, la chair du chevreau venait de se fendre au pli de l'épaulon (Giono, Joie demeure, 1935, p. 155).
Prononc. et Orth. : [epo:l]. Enq. : /epol, D/. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1100 espalles (Roland, éd. J. Bédier, 647 et 1344). Du b. lat. spathula « spatule », « omoplate ». Fréq. abs. littér. : 11 713. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 7 674, b) 19 497; xxes. : a) 19 861, b) 20 876. Bbg. Ekblom (R.). Die Entwicklung der Wörter vom Typus spatulam > épaule. In : [Mél. Mélander (J.)]. Uppsala, 1943, pp. 129-139. − Leumann (M.). Spatule Schulter. Vox. rom. 1937, t. 2, pp. 470-472.

ÉPAULER, verbe trans.

ÉPAULER, verbe trans.
I.− Vx. Rompre, démettre l'épaule d'un quadrupède et surtout d'un cheval, ou le blesser à l'épaule. Je lui avais prêté mon cheval, il l'a épaulé (Ac.).
Emploi pronom. réfl. Ce cheval s'est épaulé (Ac.).
II.− [Le procès met en jeu le concept d'épaule dans une de ses acceptions]
A.− ARM. Appliquer le talon de la crosse d'un fusil, d'une carabine au creux de l'épaule pour tirer. Le prince fit le geste d'épauler son fusil (Bourget, Tapin,Deux épis., 1928, p. 256).
Absol. Il [le soldat] épaula, fit feu, jeta son fusil à terre avec désespoir et se mit à pleurer (Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 368).
Fam., rare. Mettre en joue. Comme ils s'estimaient sauvés, (...) ils allèrent cogner contre un garde-chasse qui commençait sa tournée, et qui les épaula aussitôt (Ambrière, Gdes vac.,1946, p. 245).
Épauler (un objet). Appliquer au creux de l'épaule à la manière d'un fusil. Tombant en arrêt d'un double coup de talon qui fit fumer les planches, Tartarin, épaulant son piolet en arbalète, se campa (A. Daudet, Tartarin Alpes,1885, p. 78).
B.− CHORÉGR., emploi intrans. Effacer une épaule vers l'arrière en avançant l'autre vers le public. Épauler à droite. Effacer l'épaule droite. Cet exercice [contretemps sauté, en raccourci] peut se terminer soit de face, épaulé à droite ou épaulé à gauche (Meunier, Danse class.,1931, p. 178).
C.− HALTÉROPHILIE. Épauler une barre. L'amener d'un seul temps à hauteur des épaules. Le développé consiste à épauler une barre et à la porter à bras tendus au-dessus de sa tête, sans aucun temps de jambes ou de reins ( Œuvre,27 févr. 1941).
D.− MAR. [Le suj. désigne un bateau] Épauler la lame ou la mer. ,,Prendre la mer un peu par le travers, par l'épaule et non nettement par l'avant`` (Le Clère 1960). Cf. Vercel, Remorques, p. 87 ds Rob. Suppl. 1970.
III.− [Avec l'idée de soutenir, à la manière de l'épaule]
A.− [Le suj. et le compl. désignent gén. des choses] Soutenir pour empêcher de tomber ou de s'écrouler. L'armoire, plaquée contre la porte (...) je la leste de tout ce qui me tombe sous la main. La table, le lit, les chaises viennent l'épauler (H. Bazin, Vipère,1948, p. 194).Une digue en terre sera (...) constituée d'un noyau en limon argileux épaulé par deux remblais de sable (Thaller, Houille blanche,1952, p. 46).
Emploi pronom. réciproque et réfl. [Des maisons] (...) qui ont l'air de s'épauler les unes les autres pour se tenir debout (Gautier, Tra los montes,1843, p. 3).Une vraie colline prisonnière qui s'épaulait à l'est sur un pesant débris de l'enceinte construite par Philippe-Auguste (Duhamel, Jard. bêtes sauv.,1934, p. 8).
Spécialement
ARCHIT. ,,Amortir une poussée dans la construction par une maçonnerie massive`` (Vogüé-Neufville 1971) :
1. ... la fenêtre du rez-de-chaussée, (...) doit être solidement close (...). Les piédroits sont en pierre formant deux saillies (...) extérieures qui épaulent les gaines en tôle... Viollet-Le-Duc, Archit.,1872, p. 316.
Emploi pronom. réciproque :
2. ... grâce à la manière dont les constructions du bâtiment principal se contrebutent et s'épaulent, ... Viollet-Le-Duc, Archit.,1872p. 289.
ART MILIT. Épauler des troupes. ,,Les mettre à couvert du canon par un épaulement`` (Ac.). Emploi pronom. Les troupes s'épaulèrent à l'aide de sacs de terre (DG).
CHARPENT. ,,Diminuer la largeur d'un tenon, pour qu'elle soit égale à celle de la mortaise`` (Chesn. 1857).
B.− [Le compl. désigne une pers.]
1. Soutenir quelqu'un physiquement pour l'empêcher de tomber. Pour la première fois, Kate reposait contre un corps robuste qui l'épaulait, la gardait du vide, veillait sur elle (Peyré, Matterhorn,1939, p. 165).
Emploi pronom. réfl. Elle [Désirée] s'épaula contre Auguste (Huysmans, Sœurs Vatard,1879, p. 142).Il aperçut s'épaulant contre un réverbère un homme qu'il crut reconnaître (Queneau, Pierrot,1942, p. 212).
2. Soutenir, aider quelqu'un moralement et matériellement dans une tâche à accomplir. C'est vers vous tous que je me tourne, camarades : (...) vers ceux qui m'épaulèrent dans ma tâche et ma vocation (Ambrière, Gdes vac.,1946, p. 10).Les forces américaines, celles de la Grande-Bretagne et du Canada épauleraient l'armée européenne dans le cadre de la sécurité commune (Monde,19 janv. 1952, p. 3, col. 1).
Emploi pronom. réciproque. Ils s'aimeront de s'épauler l'un l'autre et de bâtir ensemble (Saint-Exup., Citad.,1944, p. 563).
C.− Au fig. Soutenir, renforcer une théorie, un fait. Un élément capital venait épauler les traditions populaires et leur donnait une cohésion, une solidité, qui manquaient tout à fait pour l'âge patriarcal (Renan, Hist. peuple Isr.,t. 2, 1889, p. 223).Haudouin, conscient d'épauler les bonnes mœurs, dénonçait le péché avec une certaine verve, en appelant les choses par leurs noms (Aymé, Jument,1933, p. 26).
Emploi pronom. réfl. et réciproque. L'école de Mithridate (...) s'épaulait sur cette unique idée que la bataille est une confusion, où il s'agit, au point essentiel et au moment convenable, de disposer de la supériorité brute et quantitative (L. Daudet, Sylla,1922, p. 26).Tout s'épaule, s'équilibre dans leurs œuvres [de Villon, de Baudelaire, de Verlaine] (Carco, Nost. Paris,1941, p. 144).
Rem. On rencontre ds la docum. le subst. masc. épauleur. Homme qui épaule un fusil. P. métaph. Il arrive ce phénomène que l'art fourmille d'épauleurs excentriques. (...) Il leur arrive de tirer juste, mais avant tout, ils épaulent. C'est alors, puisque nous visitions un labyrinthe, une sorte de romantisme classique (Cocteau, Poés. crit. I, 1959, p. 20).
Prononc. et Orth. : [epole], (j')épaule [epo:l]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 « briser, démettre l'épaule (surtout d'un animal) » (Chevalier cygne, 166 ds T.-L.); 2. 1404 techn. « soutenir, appuyer » (A. S.-et-M., H 98 ds Gdf. Compl.). Dénominatif de épaule*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 86. Bbg. Archit. 1972, p. 86. − Rog. 1965, p. 25.

ÉPAULÉ, ÉE, part. passé, adj. et subst.

ÉPAULÉ, ÉE, part. passé, adj. et subst.
I.− Part. passé de épauler*.
II.− Adjectif
A.− Vx. [En parlant d'un quadrupède, et en partic. d'un cheval] Dont l'épaule a été rompue, démise, ou qui a été blessé à l'épaule. Ce maquignon a toujours des bêtes épaulées (Ac.1835, 1878).[Corneille, baissant la tête :] Oui, monseigneur, fatigué à en mourir... Un bœuf épaulé, comme on dit aux champs, qui ne peut tirer qu'à moitié (G. d'Esparbès, Chevauchée Gd S.,1937, p. 193).
Au fig. ,,On appelle une fille qui s'est déshonorée, une bête épaulée. On l'a trompé, on lui a donné en mariage une bête épaulée. On dit aussi familièrement d'une personne qui est absolument sans esprit, que c'est une bête épaulée`` (Ac. 1835).
B.− Qui rappelle l'épaule ou qui est en rapport avec elle.
1. [En parlant d'un fusil, d'une carabine] Dont le talon de la crosse est appliqué au creux de l'épaule pour tirer. Quelques Feldgrau les attendaient, en demi-cercle, deux ou trois l'arme épaulée (Romains, Hommes bonne vol.,1938, p. 62).
2. [En parlant d'une arbalète] Qui est placé au creux de l'épaule. « Mal épaulé, je vous dis... Cette arbalète n'est pas en place... » (A. Daudet, Tartarin Alpes,1885, p. 77).
C.− P. ext.
1. [En parlant d'un inanimé concret] ARCHIT. Dont la poussée dans la construction est amortie par une maçonnerie massive :
1. La voûte centrale, enserrée par les entretoises posées entre elle et la maçonnerie bien épaulée, et par les voûtains latéraux, ne peut se déformer dans aucun sens. Viollet-Le-Duc, Entretiens sur l'archit.,1872, p. 96.
2. [En parlant d'une pers.] Appuyé de l'épaule contre quelque chose :
2. Il faut les voir [les Japonaises], à demi couchées de côté (...) ou bien épaulées à un paravent... E. de Goncourt, La Maison d'un artiste,1881, p. 206.
III.− Subst. masc., HALTÉROPHILIE. Mouvement consistant à amener la barre d'un seul temps à hauteur des épaules :
3. Premier temps : épaulé. Mains en pronation. La barre doit, en un seul temps, monter à la hauteur des épaules. L'athlète peut fléchir sur ses jambes ou se fendre. Jeux et sp.,1968, p. 1289.
Prononc. : [epole]. Fréq. abs. littér. : 17.
COMP. Épaulé-jeté, subst. masc., haltérophilie. Mouvement en deux temps dont le premier consiste à amener la barre d'un seul temps à hauteur des épaules et le second à élever la barre jusqu'à complète extension des bras. Maintenant (...) s'amorce une compétition réservée aux espoirs poids moyens (...) en trois mouvements classiques : développé, arraché, épaulé-jeté (Arnoux, Paris, 1939, p. 204). [epoleʒ əte]. 1reattest. 1939 id.; composé de épaulé, part. passé subst. de épauler*, et de jeté, part. passé subst. de jeter*.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·