ENTR'ÉGORGER (S'), verbe pronom.
S'égorger l'un l'autre, les uns les autres. Envoyer des tas de malheureux paysans, qui n'en ont pas la moindre envie, s'entr'égorger comme des pourceaux (Alain-Fournier, Corresp.[avec Rivière], 1905, p. 174).Prononc. et Orth. : [ɑ
̃tʀegɔ
ʀ
ʒe], (ils s')entr'égorgent [ɑ
̃tʀegɔ
ʀ
ʒ]. Ds Ac. 1718-1932. Cf. entre-. Étymol. et Hist. 1628 (Hardy, Théâtre, IV, 197, Stengel d'apr. Delboulle ds R. Hist. litt. Fr. t. 11, p. 508). Composé de entre* et de égorger*.
DÉR. Entr'égorgement, subst. masc.Action de s'entr'égorger. Il se refusait à prendre parti dans la mêlée. Dans cet entr'égorgement de la civilisation, il eût redit la devise d'Antigone (Rolland, J.-Chr.,Maison, 1909, p. 1067).Elles les poussent à s'entre-détruire avec plus d'entrain (...) ils agissent d'autant plus vite qu'ils sont plus pressés de revenir à leur cher entr'égorgement (Maurras, Kiel et Tanger,1914, p. LXXX).− Seule transcr. ds Littré : an-tré-gor-ge-man. − 1reattest. 1876, 30 août (Journ. des Débats, 1rep., 2ecol. ds Littré); de entr'égorger, suff. -(e)ment1*.
Entr'égorgement, subst. masc.Action de s'entr'égorger. Il se refusait à prendre parti dans la mêlée. Dans cet entr'égorgement de la civilisation, il eût redit la devise d'Antigone (Rolland, J.-Chr.,Maison, 1909, p. 1067).Elles les poussent à s'entre-détruire avec plus d'entrain (...) ils agissent d'autant plus vite qu'ils sont plus pressés de revenir à leur cher entr'égorgement (Maurras, Kiel et Tanger,1914, p. LXXX).− Seule transcr. ds Littré : an-tré-gor-ge-man. − 1reattest. 1876, 30 août (Journ. des Débats, 1rep., 2ecol. ds Littré); de entr'égorger, suff. -(e)ment1*.