a) [Le pronom en, compl. d'orig., n'est pas exprimé] Le flirt et tout ce qui s'ensuivait (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 222):3. Enfin, il vous magnétise de son regard interrogateur; il vous faut répondre, si possible approuver; sinon, quelles discussions s'ensuivent!
Blanche, Mes modèles,1928, p. 226.
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[À la forme impers.] Étant donné ceci, il s'ensuit cela (Benda, Fr. byz.,1945, p. 155).♦ Il s'ensuit que + ind.Il s'ensuit que les résorptions se feront mal (Cabanis, Rapp. phys. et mor.,t. 1, 1808, p. 380).
♦ Il ne s'ensuit pas que, s'ensuit-il que, ne s'ensuit-il pas que + subj.Il ne s'ensuit pas que la science n'y puisse réussir par quelque procédé indirect (Bergson, Essai donn. imm.,1889, p. 64).
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Expressions ♦ Jusqu'à ce que (la) mort s'ensuive. Qu'on me chatouille la plante des pieds jusqu'à ce que mort s'ensuive (Goncourt, Ch. Demailly,1860, p. 213).
♦ Fam. Et tout ce qui s'ensuit. Et tout le reste, et tout ce qui en découle. Synon. et cætera.Mais n'offrant qu'aux moins dévêtues Leur bras et tout ce qui s'ensuit (Laforgue, Imit. Lune,1886, p. 225).Mettre en branle sans questions, sans histoires, la police, et tout ce qui s'ensuit (Aragon, Beaux quart.,1936, p. 459).
b) [Le pronom en est exprimé, mais le préf. -en du verbe a été omis] Je préfère, pour ce qui s'en suivra, vous consulter sans plus attendre (Farrère, Le Chef,p. 87 ds Grev. 1964, § 701, 18).Le suicide de l'Europe devra s'en suivre (Suarès, Vues sur l'Europe,p. 183, ds Grev. 1964, § 701, 18).−
En partic. [Dans les temps composés] L'élargissement d'âme qui s'en est suivi pour nous (Lemaitre, Impress. de théâtre,t. 1, p. 136, ds Grev. 1964, § 701, 18).La scène inqualifiable qui s'en était suivie (Martin du Gard, Les Thibault II,p. 119, ds Grev. 1964, § 701, 18).Rem. C'est évidemment par souci d'euphonie que l'on hésite à écrire aujourd'hui s'en ensuivre. Curieusement il semble que l'idée de cause soit perçue dans le verbe s'ensuivre si bien que la tournure s'ensuivre de cela est sentie redondante. Toutefois, ,,il ne faudrait pas croire que l'on pût écrire s'en suivre, en deux mots, pour signifier découler de là; car se suivre ne se dit pas en ce sens; c'est suivre, neutre, qui se dit; il suit de là et non il se suit de là`` (Littré). Néanmoins, ,,on ne dit plus il s'en est ensuivi, mais plutôt, malgré l'incorrection certaine, il s'en est suivi`` (Mart. Comment parle 1927, p. 294, note 1).