ÉGRAPPER, verbe trans.
AGRIC. [Le compl. désigne des fruits en grappe] Détacher de la rafle. Égrapper des raisins, des groseilles. Ma femme et moi, on moudrait l'orge, on égrapperait le raisin (Morand, Pt théâtre,Matr. d'Éphèse, 1942, I, 4, p. 33):On profite d'une embellie pour faire le tour de ce mouchoir appelé le potager, égrapper des grains de cassis, regarder les canards qui s'effraient.
Goncourt, Journal,1860, p. 773.
−
Emploi pronom. Parfois de lourdes glanes de raisins blancs et noirs s'égrappent sur la tête des marmots (F. Weyds Lar. 19e).Rem. La plupart des dict. gén. enregistrent a) Le sens « séparer le minerai de fer des gravois auxquels il est mêlé. b) Les dér.
α) Égrappage, subst. masc. Action d'égrapper. L'égrappage se fait à la main, en mettant les grappes dans un baquet et en remuant à l'aide d'une fourche en bois ou d'un bident (Guérin 1892).
β) Égrappeur, euse, subst. Ouvrier qui égrappe. Égrappeuses de houblon.
γ) Égrappoir, subst. masc. Instrument servant à égrapper la vendange. Égrappoir mécanique. Dans le Médoc, on n'a pour tout égrappoir qu'un simple râteau (Dutour ds Lar. 19e).
Prononc. et Orth. : [egʀape], (j')égrappe [egʀap]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. Av. 1732 égrapper cette vendange (Liger ds Trév. 1732). Dér. de grappe*; préf. é-*; dés. -er*. Fréq. abs. littér. : 2.