1. Qui n'a pas subi de préparation ni de transformation. ♦ Cuir écru. Qui n'a pas été préparé à l'eau. Souliers de cuir écru (About, Roi mont.,1857, p. 1).
♦ Pâte (à papier) écrue. Qui est obtenue par cuisson de bois ou de végétaux mais qui n'a pas été blanchie (cf. Civilis. écr., 1939, p. 606 et Coston, A.B.C. journ., 1952, p. 182).
♦ Soie écrue ou crue. Qui n'a pas été mise à l'eau bouillante et n'a pas subi de teinture. Anton. décreusé.Robe de chambre de grosse soie écrue doublée de martre (Gyp, Province,1890, p. 152).
♦ Toile écrue. Qui n'a pas subi l'opération du blanchiment. Blouse de toile écrue (Dumas père, Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 737).En veste de chasse et pantalon de la même grosse toile écrue que sa chemise (Pourrat, Gaspard,1925, p. 234).
3. [P. anal. avec la couleur de la soie ou du fil écru] (Qui est de) teinte jaunâtre. Le plafond fut, à son tour, tapissé de blanc écru, pouvant simuler le plâtre, sans en avoir cependant les éclats criards (Huysmans, À rebours,1884, p. 88):1. Nous aurons ainsi (mêlant des teintes connues à quelques autres tout à fait neuves) les vert paon, bleu grenat, lie de vin, suresne, régina, loutre, gris de fer, gris ardoise, gris mode, écru et d'autres désignant les mêmes tons sous de vaines appellations.
Mallarmé, La Dernière mode,1874, p. 781.