1. [Le suj. désigne une constr., un élément de constr.] Tomber soudainement de toute sa masse en se brisant, souvent avec fracas. S'écrouler de vétusté; une maison, une charpente, un échafaudage s'écroule : 1. ... tout un morceau de plafond s'était écroulé, et un amas de plâtras et gravats, mêlé d'objets divers tombés de l'étage supérieur et du grenier, s'était abattu sur le lit même du général, le recouvrant aux trois quarts.
Romains, Les Hommes de bonne volonté,Verdun, 1938, p. 187.
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P. métaph. Disparaître de l'attention comme par écroulement : 2. Mais tous les autres enfants
Écoutent la musique
Et les murs de la classe
S'écroulent tranquillement.
Prévert, Paroles,Page d'écriture, 1946, p. 175.
− [Le suj. désigne un ensemble de choses empilées] Tomber en s'éparpillant. Je pousse très doucement (...) une pile branlante de bouquins et voilà que tout glisse avec lenteur et que tout s'écroule. Bientôt je suis au milieu d'un chaos de papier (Green, Journal,1946, p. 5).
− [Constr. factitive] Faire (s')écrouler.Quelle volupté encore de faire écrouler une poutre, un plafond branlant!... (Barrès, Colline insp.,1913, p. 251).
2. P. ext. Tomber violemment, bruyamment. On entendait s'écrouler les baquets à fromage, on entendait les bancs tomber à terre (Ramuz, Derborence,1934, p. 44).− P. anal. Donner l'impression de s'écrouler par une apparence boursouflée. La chair blafarde, affalée, apaisée, dans le linge s'écroulait malgré les muscles (Aragon, Beaux quart.,1936, p. 447).