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ÉCOT1, subst. masc.

ÉCOT1, subst. masc.
A.− Note à payer.
1. Vieilli. Montant de la note à régler chez un traiteur, un restaurateur. Synon. addition.Un grand déjeuner fut servi dans mon auberge; les riches payèrent l'écot des pauvres (Chateaubr., Mém.,t. 4, 1848, p. 479).L'écot était cher et le service médiocre; on lui comptait du vin à six sous pour du vin de Champagne d'une livre, et le reste à l'avenant (Nerval, Illuminés,1852, p. 69).
Arg. « Être à son écot ». Payer ce qu'on consomme. « Être à l'écot de quelqu'un ». Dîner à ses dépens (A. Delvau, Dict. de la lang. verte,1867, p. 150).
2. Usuel. Quote-part que convient d'acquitter chaque personne dans une dépense commune, en particulier pour payer un repas (surtout dans l'expr. payer son/ l'écot). Stephen dînait avec eux en payant son écot pour ne pas être à charge à ces bonnes gens (Karr, Sous tilleuls,1832, p. 84).L'écot fut fixé à trois francs par tête, ce qui nous promettait du veau froid et de la salade (Reynaud, J. Paturot,1842, p. 166).
P. anal. Quote-part payée autrement qu'en argent. On l'invitait volontiers [Monnier]. Lui payait son écot en racontant, en jouant plutôt (...) des histoires salées au dessert (A. Daudet, Trente ans Paris,1888, p. 226):
1. J'ai rencontré hier le chansonnier Charlieux, qui, malgré ses soixante-huit ans, s'en allait par la boue, au fond de Vaugirard, chez un marchand de vin, où il devait dîner avec des ouvriers et payer son écot d'une chanson au dessert... Coppée, Les Vrais riches,1891, p. 47.
B.− Au fig. Payer son écot; apporter son écot. Apporter sa contribution dans une manifestation, pour une idée. Chacun paye son écot de bonne humeur. Les femmes mouillent leurs bottines sans grogner (Goncourt, Journal,1863, p. 79).Dans ce milieu charmant, j'apporte en écot ma tête frisée, mes yeux soupçonneux et doux (Colette, Cl. ménage,1902, p. 95):
2. Quand un critique cède pourtant et qu'il se laisse aller à son plaisir, ce n'est jamais pour lui sans conséquence, c'est en louanges qu'il doit payer son écot. Sainte-Beuve, Chateaubriand et son groupe littér. sous l'Empire,t. 1, 1860, p. 18.
Ce qui revient à quelqu'un. Je viens user mon écot de soleil (Borel, Rhaps.,1831, p. 105).
Prononc. et Orth. : [eko]. Homon. écho. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. [Ca 1165, attesté indirectement par son dér. escouter intrans. « payer sa contribution » (Chrétien de Troyes, Guillaume d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 503)]; 1. 1176 escoz au fig. (Id., Cligès, éd. A. Micha, 1968); 1erquart du xiiies. escot « quote-part d'un convive pour un repas à frais communs » (Courtois d'Arras, éd. E. Faral, 201); 2. 1216 « repas, festin; assemblée de convives » (G. Le Clerc, Fergus, 91, 9 ds T.-L.), uniquement en a. fr., v. T.-L.; 1690 écot « compagnie de convives » (Fur.). De l'a. b. frq. *skot « impôt », cf. a. b. all. scot « id », m. b. all. schot (Lübben), m. néerl. id. (Verdam), a. h. all. scaz (Graff t. 6, col. 557), m. h. all. schoz (Lexer). Fréq. abs. littér. : 38. Bbg. Joppich-Hagemann (U.). Korth (U.). Untersuchungen zu Wortfamilien der Romania Germanica. Bonn, 1973. − Mat. Louis-Philippe 1951, p. 298.

ÉCOT2, subst. masc.

ÉCOT2, subst. masc.
A.− Morceau de branche qui reste sur le tronc d'un arbre imparfaitement élagué. L'enfant (...) suspendit lui-même, autour du troisième écot du grand chêne, le lien, le collier de genêt qui convoquerait Perdreau (La Varende, Trois. jour.,1947, p. 320).
HÉRALD. Bâton noueux, arbre ou branche sans rameaux, représenté sur un blason. Le Grand, dans l'Île de France : D'azur à deux écots d'or, posés en sautoir, au chef d'or chargé de trois merlettes de sable (Lar. 19e).
B.− Menu bois tombé à terre. Il recueillit quelques petits écots dans le sentier (Nouv. Lar. ill.;Ac.1932).
Prononc. et Orth. : [eko]. Ds Ac. 1762-1932. Homon. écho. Étymol. et Hist. [Ca 1200 escot « tronc d'arbre; rameau imparfaitement élagué » (Auberée, éd. H.-H. Christmann, 584); cf. aussi Henry Chrestomathie t. 2, p. 124b « branche rompue »; T.-L. interprète le terme par « repas »]; ca 1320 (Ovide moralisé, éd. C. De Boer, VIII, 2209); 1479 terme d'hérald. (Comptes de la ville, Mém. de la Soc. archéol. de Touraine, t. 20, p. 31 ds Gay). De l'a. b. frq. *skot « pousse, rejet », cf. m. néerl. schot « id. » (Verdam). La distinction entre escot et estoc1* est difficile à faire dans les mss d'a. français.
DÉR.
Écoté, ée, adj.,hérald. [En parlant d'un arbre, d'une branche privée de rameaux, d'une pièce taillée comme un écot] Croix écotée (DG). La branche cadette de la maison de Navarreins écartèle de Lansac qui est d'azur au bâton écoté d'argent, flanqué de six fers de lance aussi d'argent mis en pals (Balzac, Paix mén.,1830, p. 334). [ekɔte]. Ds Ac. 1762. 1reattest. 1671 (F. Menestrier, Le Véritable art du blason, p. 324); de écot., suff. *.
BBG. − Meier (H.). Die romanische Familie von fr. écot. Arch. St. n. Spr. 1963, t. 200, pp. 182-190.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·