1. [de forme] a) ASTRONOMIE − [P. réf. à la myth.] (Constellation du) dragon. Constellation de l'hémisphère boréal. Ceci est une allusion manifeste au dragon du pôle, placé au dessus de Cadmus, qui monte avec lui, et qu'on appelle dragon de Cadmus en astronomie (Dupuis, Orig. cultes,1796, p. 170).
− [P. réf. à Apocalypse 12, 4] . Vieilli. La tête et la queue du dragon. ,,Les deux points opposés où l'écliptique est coupée par l'orbite de la lune`` (Ac. 1798-1878).
b) MÉD. et ART VÉTÉR. Tache dans l'œil du cheval, qui annonce la cataracte; tache dans l'œil de l'homme. Deux hommes (...) dont l'un, d'aspect farouche, long et maigre, avait un dragon sur l'œil (France, Dieux ont soif,1912, p. 287).
c) ZOOL. Le « dragon » est un petit lézard des Indes orientales, qui se soutient aussi en l'air pendant quelques instants, au moyen d'une membrane soutenue comme un éventail, sur quelques rayons osseux articulés à l'épine du dos (Cuvier, Anat. comp.,t. 1, 1805, p. 517).
2. [P. réf. à la force brutale du dragon] MAR. ,,Grain soudain et violent soufflant des montagnes vers la mer`` (Gruss 1952). Rem. La docum. atteste a) Le subst. fém. correspondant dragon(n)e, rare. Persée étouffe Gorgone, Marthe écrase la dragone Aux yeux ardents (Hugo, Légende, t. 6, 1883, p. 385). Cette dragonne de vertu a eu son aventure (Renard, Journal, 1900, p. 617). b) Le subst. masc. dragonnet. Petit poisson osseux des côtes de la Manche, à corps allongé, à grosse tête plate et large (avec des yeux sur le dessus) et à grandes nageoires dorsales, dont le mâle est connu pour la beauté de sa parure nuptiale. Attesté par Rob. Suppl. 1970; Ac. Compl. 1842, Littré, DG, Lar. 19e-20eet Quillet 1965 attestent la forme dragonneau.