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P. anal. et au fig. [Gén. dans un contexte poét.] Celui, celle qui se rend maître de (un élément, une force naturelle). Ô frères de Don Juan! Dompteurs des flots amers, Qui déchirez la perle au sein meurtri des mers (Banville, Odes funamb.,1859, p. 86).L'homme dompteur du feu, conquérant des métaux (Zola, Travail,t. 2, 1901, p. 193):1. Est-ce que vous croyez que l'ombre
A quelque chose à refuser
Au dompteur du temps et du nombre
...
Au poëte...
Hugo, L'Art d'être grand-père,1877, p. 301.
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Emploi adj., rare. 1. [Gén. dans un cont. poét.] Qui dompte. Le mors dompteur (Leconte de Lisle, Poèmes barb.,Runoïa, 1855, p. 85).Frêles doigts dompteurs de colosses (Verlaine,
Œuvres compl.,t. 2, Amour, 1888, p. 93).
2. Au fig. Qui subjugue. Ils se retiraient, furieux, sous les regards dompteurs du prêtre (Zola, Conquête Plassans,1874, p. 1045).Il y aurait un article à écrire sous ce titre : l'intelligence à la tribune. Celle de Briand est une intelligence soumise. Celle de Déroulède, agressive, dompteuse (Barrès, Cahiers,t. 8, 1909-11, p. 62).