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Locutions ♦ Diseur de bons mots, de gros mots. Le mauvais élève, indiscipliné, diseur de gros mots et qui lit en cachette des choses qui lui plaisent (Alain-Fournier, Corresp.[avec Rivière], 1906, p. 141).Et ce ne sera pas ces diseurs de bons mots Qui nous remplaceront une illustre parole (Péguy, Ève,1913, p. 908).
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Diseur, diseuse de bonne aventure. Qui fait comme profession de prédire l'avenir. Un ton de diseuse de bonne aventure (France, Vie fleur,1922, p. 521):4. Dès qu'un diseur de bonne aventure vous explique minutieusement les faits connus de vous seul, dans votre vie antérieure, il peut vous dire les événements que produiront les causes existantes.
Balzac, Le Cousin Pons,1848, p. 122.
♦ Diseur de contes et nouvelles, diseur de nouvelles. Il [Rabelais] y joignit la manière non moins franche et plus légère d'un causeur facétieux, d'un diseur de contes et nouvelles (Sainte-Beuve, Table poés. fr.,1828, p. 266).Il est le diseur de nouvelles du canton, et l'habitude de les raconter en a fait l'orateur des veillées, le conteur en titre (Balzac, Méd. camp.,1833, p. 90).
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Diseur de riens. Le voluptueux, le diseur de riens, l'inoccupé Rastignac (Balzac, Mais. Nucingen,1838, p. 597).Toujours en colère contre Chateaubriand, qu'il appelle « l'empereur des diseurs de rien » (Goncourt, Journal,1855, p. 220).Rem. On rencontre ds la docum. le synon. diseux à valeur péj. Cet homme des basses classes, timide, débile, d'épaules étroites, assez peureux, petit diseux de bonne aventure, mystique et magicien (Malègue, Augustin, t. 1, 1933, p. 122). Attesté ds Canada 1930.