A.− DR. Attribué, acquis, réservé en vertu d'un droit. Charges de la Couronne auxquelles étaient dévolues des attributions, telles que des Gouvernements, l'épée de Connétable (Balzac, Martyr calv.,1841, p. 125).Des terres de la couronne dévolues aux nouveaux cosaques enregistrés (Mérimée, Cosaques d'autrefois,1865, p. 150):1. Art. 5. − Les pouvoirs administratifs normalement dévolus aux ministres sont exercés par des directeurs de service nommés par le chef des Français libres.
De Gaulle, Mémoires de guerre,1954, p. 304.
Rem. La plupart des dict. gén. attestent dévolutif, ive, adj. Qui fait passer (quelque chose), par droit, d'une personne à une autre. Appel dévolutif. ,,Qui saisit de la connaissance d'une affaire un juge supérieur`` (Ac. 1798-1878).
B.− P. ext., usuel. Attribué, réservé. 1. [Le compl. en à désigne une pers.] L'indispensable fonction modératrice à jamais dévolue à la femme (Comte, Philos. posit.,1842, p. 459).Faire tenir aux machines le rôle jadis dévolu aux esclaves (Bernanos, Journal curé camp.,1926, p. 1068).Il a épuisé en peu d'années la somme d'émotions qui lui était dévolue (Colette, Belles saisons, Mes cahiers, 1941, p. 197).
2. [Le compl. en à désigne un élément inanimé] C'est à son cotylédon qu'est dévolue la fonction de sécréter les diastases hydrolysantes qui attaquent l'amidon (Plantefol, Bot. et biol. végét.,t. 1, 1931, p. 548).Rem. 1. Dans certains cont., l'adj. dévolu est traité comme un part. passé. Les facultés que la nature nous a dévolues (C. Bernard, Introd. ét. méd. exp., 1865, p. 57). Je tenais pour une chance insigne que le ciel m'eût dévolu précisément ces parents, cette sœur, cette vie (Beauvoir, Mém. j. fille, 1958, p. 48). 2. La docum. atteste, exceptionnellement, à partir de 1893 (E. Perrier, Zool., t. 1, p. 943) l'emploi d'un verbe trans. (dér. de dévolu) dévoluer. Le rôle musical que la liturgie milanaise a continué de dévoluer aux diacres (Gastoué, Orig. chant romain, 1907, p. 285). Il [le juriste] dévolue à celui-ci [le droit individuel] la réglementation des guerres, des conflits et des délimitations (J. Vuillemin, Être et trav., 1949, p. 114). Une forme de part. passé passif dévolué au sens de « échu » et un inf. dévoluer au sens de « échoir » (corresp. au b. lat. jur. devolutus, devolvi) sont sporadiquement attestés du xiveau xviesiècle.