DÉTERMINISME, subst. masc.

DÉTERMINISME, subst. masc.
A.− Ensemble des causes ou conditions nécessaires à la détermination d'un phénomène :
1. Les Caméléons sont célèbres pour cette faculté, [adaptation de leur couleur aux objets] dont le déterminisme a été rigoureusement établi. E. Perrier, Traité de zool.,t. 4, 1928-32, p. 2974.
B.− P. ext., vocab. sc. et philos. [D'un point de vue théorique] Principe scientifique d'après lequel tout phénomène est régi par une (ou plusieurs) loi(s) nécessaire(s) telle(s) que les mêmes causes entraînent dans les mêmes conditions ou circonstances, les mêmes effets. Déterminisme objectif de la science :
2. L'abandon du déterminisme et du mécanisme classiques n'a pas marqué la fin de la science, mais bien la fin d'une métaphysique qui admettait le déterminisme laplacien et le mécanisme classique comme fondements de la science : ... David, La Cybernétique et l'humain,1965, p. 20
Spéc., PHILOS. Doctrine d'après laquelle les actions des hommes sont, comme les phénomènes de la nature, soumises à un ensemble de causes extérieures. La notion de mérite et de responsabilité sont des erreurs certaines, liées à la croyance erronée à une liberté absolue que nie le déterminisme universel (Le Dantec, Savoir!1920, p. 81).
P. ext. Déterminisme historique, moral, psychologique. La gratuité, la liberté du jeu, chez l'adulte, qui échappe pour un moment aux déterminismes sociaux, évoque parfois un retour à l'enfance (Jeux et sp.,1968, p. 1168).
SCOLAST. Doctrine qui subordonne la volonté humaine à la Providence divine et nie donc le libre arbitre (cf. prédestination) :
3. Adeptes du péché originel ou de l'innocence native, partisans du libre arbitre ou du déterminisme, affirmateurs de l'anéantissement total de la créature, ou de la survie et de la résurrection, allèguent les uns et les autres des passages décisifs à leurs yeux en faveur de leur opinion. Weill, Le Judaïsme,1931, p. 105.
Prononc. et Orth. : [detε ʀminism̥]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1836 (Ac. Suppl.). Empr. à l'all.Determinismus (1790, Forster ds Grimm2), dér. de determinieren, lui-même empr. au lat. determinare. Fréq. abs. littér. : 562. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) néant, b) 492; xxes. : a) 1 908, b) 978.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·