DÉROQUER, verbe trans.
Région. Défricher un terrain : Autour de nous tout se pulvérisait (...) nous n'échapperions pas aux milliers de socs qui « déroquaient » l'espace où nous nous tenions...
Vialar, La Mort est un commencement,Les Morts vivants, 1947, p. 328.
Rem. On rencontre ds la docum. le subst. masc. déroqueur. Filou, mauvais garçon. J'étais déroqueur, à Saint-Ouen, dans la zone (Duhamel, Journal Salav., 1927, p. 187). Altération de l'anc. desrocheur « filou » (1455, Coquillards, L, 95 ds Sain. Sources Arg. t. 2 1912, p. 329); dér. de desrocher « démolir » (cf. dérocher1).
Étymol. et Hist. 1873, 14 avr. « extirper, arracher (une plante) » (G. de Cherville, Le Temps, 3op., 6ocol. ds Littré Suppl.). Forme normanno-pic. de dérocher*, spécialisée comme terme d'agriculture.