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[En France] Chambre des députés (cf. chambre II B 2 a). Rem. 1. Le subst. fém. députée est peu usité. Il a servi à désigner autrefois, avec une nuance péj. ou iron., l'épouse d'un député (cf. Mérimée, Lettres ctesse de Montijo, t. 2, 1870, p. 185). Pour désigner une femme élue à la seconde assemblée législative, on dit généralement : une femme député, MmeX... député; l'emploi fém. en ce sens est considéré comme fam. (cf. Janin, Fr. peints par eux-mêmes, Le Bas bleu, t. 5, 1842, p. 226; cf. aussi Thomas 1956, Dupré 1972). 2. Le subst. député entre dans la compos. de certains mots pour désigner soit une personne alliant la fonction de député à une autre, soit une personne suppléant à une autre. a) Personne ayant deux fonctions. Député-avocat (cf. Bourget, Actes suivent, 1926, p. 114); député-maire (cf. De Gaulle, Mém. guerre, 1954, p. 59). b) Adjoint, suppléant de quelqu'un dans certains pays anglo-saxons.
α) Député-arpenteur. Les uns sont mes députés-arpenteurs, les autres des apprentifs (Crèvecœur, Voyage, t. 3, 1801, p. 168). Sens attesté comme canadianisme par Canada 1930, Bél. 1957, pouvant vraisemblablement être donné à ce mot composé dans cet exemple bien que le récit se déroule dans le Nord-Est des États-Unis.
β) Député-vicomte. Suppléant du vicomte, à Jersey (cf. Hugo, Travaill. mer, 1866, p. 235). Littré, repris en partie par Guérin 1892, cite d'autres suppléants de fonctionnaires dans les îles Anglo-Normandes dont les appellations sont formées à partir de député : député-prévôt, député-greffier à Guernesey par exemple.