2. PSYCH. Altération profonde du psychisme et de la personnalité, n'entraînant pas forcément l'abolition de la conscience, et caractérisée par de fausses interprétations ou de fausses perceptions. Les délires qui cèdent à l'immersion subite dans l'eau froide, et les folies plus lentes dont plusieurs médecins ont triomphé (Cabanis, Rapp. phys. mor. de l'homme,t. 2, 1808, p. 369).SYNT. Délire aigu, alcoolique, chronique, collectif, onirique (ou onirisme), paranoïaque, systématisé, verbal; délire de culpabilité (ou d'autoaccusation), de grandeur, de persécution.
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P. compar. : 1. Je reste une minute dans cette soirée, et je sors avec une espèce d'horreur de la chose. Là, dans cette atmosphère, les gens les plus intelligents prennent tout à coup une officialité qui semble les détacher de l'humanité; vos amis ne sont plus vos amis, ne sont plus à vous, dans un enorgueillissement idiot, dans une sorte de délire des grandeurs.
Goncourt, Journal,1878, p. 1226.
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P. anal. [En parlant d'une chose concr.] :
2. − Société, tout est rétabli : − les orgies
Pleurent leur ancien râle aux anciens lupanars :
Et les gaz en délire, aux murailles rougies,
Flambent sinistrement vers les azurs blafards!
Rimbaud, Poésies,L'Orgie parisienne, 1871, p. 104.