DÉCONTENANCEMENT, subst. masc.
[À propos d'une pers.] Fait de perdre contenance; attitude gauche, maladroite : Le malheureux, faisant effort pour se tenir droit sur ses jarrets titubants comme s'il fût ivre, (...) tournait son chapeau devant sa poitrine avec un décontenancement idiot; il n'osait lever les yeux vers son maître dont il sentait le regard tomber sur lui comme une douche alternativement de feu et de glace.
Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863, p. 346.
Rem. On rencontre également le subst. fém. décontenance. Fait d'être décontenancé. Le capitaine (...) s'efforça de sourire et de parler avec volubilité pour cacher sa décontenance (Soulié, Mém. diable, t. 1, 1837, p. 211). Attesté ds Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e-Lar. encyclop., Littré, Guérin 1892, Quillet 1965.
Prononc. Dernière transcr. ds DG : dé-kont'-nans'-man. Étymol. et Hist. 1676 (Mmede Sévigné, Lettres, éd. Monmerqué, t. 4, p. 376). Dér. de décontenancer*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér. : 1.