DÉCALOTTER, verbe trans.

DÉCALOTTER, verbe trans.
A.− [Correspond à calotte A] Rare. Ôter la calotte (de quelqu'un). Décalotter un évêque (Lar. 19e).
Emploi pronom. réfl. Il ne se décalotte même pas devant les dames (Lar. 20e).
B.− [Correspond à calotte B] Enlever la calotte, la partie supérieure (de quelque chose). Des crânes décalottés avec des sabres (Huysmans, À rebours,1884, p. 82).Cicéron prépara une seringue, décalotta une ampoule de verre (Vialar, 4 Zingari,1959, p. 267).
Fam. Décalotter une bouteille. L'ouvrir pour en boire le contenu. Nous coulâmes les bouteilles au fond de l'eau et de temps en temps on en repêchait une pour la décalotter et la vider (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 200).
Emploi abs., MÉD. ,,Découvrir le gland en faisant glisser le prépuce vers la base de la verge`` (Lar. méd. 1970). ,,Quand on ne peut pas décalotter, il y a phimosis`` (Lar. méd. 1970).
Rem. 1. Attesté ds Lar. encyclop.-Lar. Lang. fr. 2. On rencontre ds la docum. le subst. masc. décalottage. Dévoilement de ce qui était gardé secret. Moi aussi j'ai tout un paquet de lettres et tout un stock d'« aveux » dont j'userai, puisqu'on me donne l'exemple. (...) Ô quel décalottage de bêtise sébacée, de naïveté dans la ruse, d'ignorance dans la cuistrerie! (Verlaine, Corresp., t. 1, 1872, p. 64).
Prononc. : [dekalɔte], (je me) décalotte [dekalɔt]. Étymol. et Hist. 1. 1791 « ôter le dessus d'une chose » (Encyclop. méthod. verrerie); 2. av. 1867 « découvrir le gland » (Delvau, Dict. érotique mod., Bâle, p. 130). Dér. de calotte*; préf. dé-*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 6. Bbg. Ac. Fr. Dict. de l'Ac. Banque Mots. 1973, no5, p. 99. − Quem. 2es. t. 1 1970 (s.v. décalottage).

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·