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[Gén. en parlant d'une femme] Action de se déshabiller, déshabillage. Madame de Caraman très peu changée en vérité, mais dont le déballage offrirait peut-être moins d'agrément qu'il y a trente ans (Mérimée, Lettres Delessert,1870, p. 138).Au déballage. Au lever ou au coucher, c'est-à-dire en l'absence de tout artifice. ♦ [En parlant d'un homme] Rare. « Il est accablé de rhumatismes, ce qui le fait ressembler, au déballage, à ces statuettes (des bandagistes) » (Larchey, Excentr. lang.,1858, p. 472).
♦ Loc. [Le suj. désigne un homme] Être volé au déballage. Être déçu en constatant, lorsque la femme est déshabillée, qu'elle devait tout ou partie de ses charmes aux artifices de la toilette (cf. L. Larchey, loc. cit. et Larch. 1880, France 1907 et Delvau 1972).[Le suj. désigne une femme] Gagner au déballage. Gagner des charmes à être dévêtue. Perdre au déballage (cf. Rigaud, Dict. jargon paris., 1878, p. III et France 1907).
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P. méton. Linge de femme; en partic., linge sale : 6. L'odeur de l'atelier, ces ouvrières en sueur qui tapaient les fers de leurs bras nus, tout ce coin pareil à une alcôve où traînait le déballage des dames du quartier, semblait être pour lui le trou rêvé, un refuge longtemps cherché de paresse et de jouissance.
Zola, L'Assommoir,1877, p. 608.