II.− Emploi intrans. V.
supra emploi abs. sous I A 2 a β, I A 2 b β, I A 3 b, I B 1 et rem. sous I A 2 a β.
Rem. 1. La docum. atteste a) L'emploi adj. (rare) du part. prés.
Œil vigoureux, dardant (Flaub., Champs et grèves, 1848, p. 362). [Les yeux de Leverdier] étaient perpétuellement dardants et perscrutateurs (Bloy, Désesp., 1886, p. 162). b) L'emploi subst. (masc.) du part. prés., en arg. :
α) ,,Soleil`` (Rossignol, Dict. arg., arg.-fr. et fr.-arg., 1901, p. 33).
β) Amour (cf. Vidocq, Mém., t. 3, 1828-29, p. 297). La plupart de ces chansons sont lugubres; quelques-unes sont gaies; une est tendre « Icicaille est le théâtre Du petit dardant. » Vous aurez beau faire, vous n'anéantirez pas cet éternel reste du cœur de l'homme, l'amour (Hugo, Misér., t. 2, 1862, p. 202). P. méton. Cœur. T'auras beau te morfiller le dardant [te manger le cœur], tu n'empêcheras pas que ça ne soit comme ça (Vidocq, Vrais myst. Paris, t. 1, 1844, p. 22). 2. La docum. atteste qq. emplois adj. du part. passé. Des yeux fixes et dardés (Pesquidoux, Chez nous, 1921, p. 54). Il [un aspic] balançait sa tête dardée (Genevoix, Raboliot, 1925, p. 91). 3. Dans certains cas, on a le sentiment d'une constr. latinisante sur le modèle Sicilia amissa « la perte de la Sicile ». Les feux dardés des canons (Adam, Enf. Aust., 1902, p. 5) = le dardement (cf. rem. 4) des feux. 4. La docum. atteste le dér. dardement, subst. masc. Action de darder; son résultat. Le serpent (...) fait jaillir le dardement de sa petite langue fourchue (Goncourt, Journal, 1891, p. 106).