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CRÉPINE1, subst. fém.

CRÉPINE1, subst. fém.
ANATOMIE
A.− Membrane graisseuse qui enveloppe les viscères du mouton, du porc ou du veau et qui est utilisée en boucherie pour recouvrir les morceaux de viande (en partic., les rognons) mis à l'étal. (Quasi-)synon. coiffe, épiploon, toilette.Chaque famille, (...) pour faire une honnêteté à son pasteur, lui envoyait des cochonnailles dans une assiette recouverte d'une crépine et enveloppée d'une serviette blanche (Pourrat, Gaspard,1922, p. 71).« Sa poitrine on dirait une crépine de veau »... cette sorte de tégument gaufré de reliefs pâles qui sert de protège-feu aux mets délicats (La Varende, Nez-de-Cuir,1936, p. 20):
... des colliers de saucisses, de saucissons, de cervelas, pendaient, symétriques, semblables à des cordons et à des glands de tentures riches; tandis que, derrière, des lambeaux de crépine mettaient leur dentelle, leur fond de guipure blanche et charnue. Zola, Le Ventre de Paris,1873, p. 637.
B.− Partie du placenta qui coiffe parfois la tête du nouveau-né. La tête chaude sous la coiffe restée du délivre, l'enfant vivait (...) et elle a la crépine, voyez (Richepin, Miarka,1883, p. 40).
Rem. Attesté également ds M. Pomier, Locutions vicieuses de la Haute-Loire, 1835, p. 33.
Prononc. et Orth. : [kʀepin]. Ds Ac. 1694 et 1718 s.v. crespine; ds Ac. 1740-1932 sous la forme moderne. Cf. crêpage. Étymol. et Hist. Cf. crépine2. Fréq. abs. littér. : 6.
DÉR.
Crépinette, subst. fém.,gastr. Petite saucisse plate composée d'une farce à base de viande de porc, d'agneau ou de volaille, etc., hachée et enveloppée d'une crépine. Des crépinettes de lapereaux aux truffes et des niocchis [sic] au parmesan circulaient (Zola, Nana,1880, p. 1173).P. compar. Petit, rond et bosselé comme une saucisse crépinette, assez jovial, bien intentionné (...) il [Daudet] parlait avec volubilité (L. Daudet, Salons,1917, p. 60).La plupart des dict. gén. (sauf Ac., à l'exception de Ac. Compl. 1842) attestent en bot. le sens de « nom vulgaire de la renouée ». [kʀepinεt]. Ds Ac. 1932. 1resattest. a) 1269-78 « petit ornement de crêpe » (J. de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 7406); b) 1597 bot. (Liebault, Maison rustique, I, 1, c, XII ds Gdf.); c) 1740 art culin. (Le Cuisinier gascon, p. 93 ds Fr. mod., t. 24, p. 221); de crépine, suff. -ette*. Fréq. abs. littér. : 3.

CRÉPINE2, subst. fém.

CRÉPINE2, subst. fém.
A.− Filtre métallique de forme sphérique ou cylindrique placé à l'extrémité d'un tuyau d'aspiration (pour y arrêter les corps étrangers). L'eau de condensation (...) arrive dans le purgeur (...) et traverse (...) une crépine sur toile métallique (...) destinée à retenir les corps étrangers (Ser, Phys. industr.,t. 2, 1890, pp. 289-290).Le travail était effectué à l'aide d'un aspirateur qui amenait le grain dans des wagons. La crépine filtrait les corps étrangers (L'Humanité,19 janv. 1952, p. 5, col. 1).D'ailleurs, il n'y a plus de flotte... Et la crépine doit être bouchée (H. Bazin, Huile sur feu,1954, p. 23).
B.− Large galon de passementerie ajouré et garni de franges ou de glands utilisé à des fins décoratives en ameublement. Crépine d'argent, d'or, de soie. Des chaises à dossier carré, à pieds tournés en spirale, étoilées de clous d'or et frangées de crépine (Gautier, Fracasse,1863, p. 94).Les crépines et les franges d'or de la galerie des Arazzi, se trouvèrent toutes coupées (Bourges, Crépusc. dieux,1884, p. 269).
Prononc. et Orth. Cf. crépine1. Étymol. et Hist. 1. 1248 « parure de crêpe » (ap. Finot, Relations commerciales entre la France et la Flandre ds R. Hist. litt. Fr., t. 8, p. 500); 2. 1393 « membrane de la panse d'un animal » (Ménagier, II, 268 ds T.-L.); 3. 1866 « tôle percée de trous » (Lar. 19e). Dér. de l'adj. a. fr. cresp, crespe (crêpe1*); suff. -ine*. Fréq. abs. littér. : 20.
DÉR.
Crépiné, ée, adj.[En parlant de meubles ou d'éléments de la décoration] Qui est orné de crépines. Une table à tapis de velours crépiné d'or (Gautier, Guide Louvre,1872, p. 289).Le roi de la fête, le pain d'épice (...) dans ses boutiques drapées de rouge et crépinées d'or (A. Daudet, Rois en exil,1879, p. 257).Attesté aussi ds Littré, Nouv. Lar. ill.-Lar. 20e. Seule transcr. ds Littré : kré-pi-né, fém. -ée. 1reattest. 1572 subst. « passementerie d'ameublement » (doc. ds Havard : franges ... couvertes d'un crespiné d'or); 1657 adj. (ibid.); de crépine « ornement de crêpe », suff. *.
BBG. − Migl. 1968 [1927], p. 129, 334. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 89.

Crépiné, ée, adj.

Crépiné, ée, adj.[En parlant de meubles ou d'éléments de la décoration] Qui est orné de crépines. Une table à tapis de velours crépiné d'or (Gautier, Guide Louvre,1872, p. 289).Le roi de la fête, le pain d'épice (...) dans ses boutiques drapées de rouge et crépinées d'or (A. Daudet, Rois en exil,1879, p. 257).Attesté aussi ds Littré, Nouv. Lar. ill.-Lar. 20e. Seule transcr. ds Littré : kré-pi-né, fém. -ée. 1reattest. 1572 subst. « passementerie d'ameublement » (doc. ds Havard : franges ... couvertes d'un crespiné d'or); 1657 adj. (ibid.); de crépine « ornement de crêpe », suff. *.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·