Dans cette page, retrouvez les définitions de:

COUPE1, subst. fém.

COUPE1, subst. fém.
A.− En gén.
1. Verre à boire de forme arrondie ou évasée, ordinairement plus large que haut et muni d'un pied. Coupe de cristal; coupe ciselée; boire dans une coupe. J'ai vu faire les libations; elles ne tombaient pas de coupes d'or ou d'argent, mais de vases d'argile (Fustel de Coul., Cité antique,1864, p. 145):
1. Autour de lui, par terre, il y avait, remplis par un petit esclave à mesure qu'il y buvait, une jatte de lait froid, une coupe de vin de soleil, un verre, à parois très minces, de thé à la menthe bouillant, ... Montherlant, Encore un instant de bonheur,1934, p. 696.
SYNT. Coupe d'airain, d'albâtre, de bronze, de vermeil; coupe à champagne; remplir, vider une coupe; tenir, tendre une coupe; lever sa coupe.
P. méton. Contenu de ce verre. Boire une coupe de champagne :
2. Ils m'ont fait boire la tête en bas dans un cratère beaucoup trop plein où ils avaient versé sept coupes parce qu'il y avait sept vins sur la table. Louÿs, Aphrodite,1896, p. 193.
P. anal. Ce qui a la forme d'une coupe. Au fond de cette coupe, peut-être l'ancien cratère d'un volcan, se trouvait un étang (Balzac, Peau chagr.,1831, p. 278).
2. P. ext. Récipient peu profond, sans pied ou muni d'un pied très court, à usages divers. Coupe à crème, à glace; coupe de fleurs, de fruits. Une immense coupe de cristal remplie entièrement de violettes de Parme ou de marguerites effeuillées dans l'eau (Proust, J. filles en fleurs,1918, p. 594).
3. Au fig., littér. [P. réf. à la Bible où la destinée terrestre donnée à l'homme par Dieu est assimilée à une coupe] Coupe enivrante; coupe de la joie; boire à la coupe du plaisir; coupe amère; coupe d'amertume, de fiel; la coupe du malheur, de la souffrance :
3. Ils avaient un peu honte, comprends-tu? Honte d'être des enfants gâtés du Père, d'avoir bu à la coupe de béatitude avant tout le monde! Et pourquoi? Pour rien. Bernanos, Journal d'un curé de campagne,1936, p. 1041.
Loc. fig.
Il y a loin de la coupe aux lèvres. Il y a loin de la conception d'un but, d'un idéal à sa réalisation; il est difficile d'atteindre les plaisirs auxquels on aspire :
4. Ces splendeurs engendraient bien des vocations maritimes; mais, entre la coupe et les lèvres, entre l'état de collégien et la glorieuse fonction de l'aspirant de marine s'élevaient des obstacles très sérieux; ... Valéry, Variété III,1936, p. 235.
Boire la coupe (le calice) jusqu'à la lie. Endurer une souffrance, un malheur dans toute son étendue.
La coupe est pleine, la coupe déborde. L'exaspération, l'indignation est à son comble. L'autre révélation a fait déborder la coupe (Hermant, M. de Courpière,1907, IV, 5, p. 30).
B.− Spéc., SP. Prix décerné au vainqueur d'une compétition sportive et consistant en une coupe ou, p. anal., quelque autre objet d'art de métal précieux. Dans toutes les devantures (...) des coupes de victoire sont exposées parmi les palmiers (Morand, New York,1930, p. 256).
P. méton. La compétition sportive elle-même. La coupe Davis; gagner, courir la coupe. Les grands triomphateurs des huitièmes de finale de la coupe de France (Guéhenno, Journal homme 40 ans,1934, p. 165).
Prononc. et Orth. : [kup]. Ds Ac. depuis 1718. Étymol. et Hist. I. 1155 cupe (Wace, Brut, 6949 ds Keller, p. 212 a). II. 1851-95 sp. en réf. à l'Angleterre (ds Quem.); 1863 (Littré). I du b. lat. cuppa « coupe » (Nierm.), class. cupa « grand vase en bois, tonneau »; II calque de l'angl. cup, terme de sp. ca 1640 ds NED. Bbg. Gottsch. Redens. 1930, p. 349. − Muller (Ch.). La Lemmatisation. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1974, t. 12, no1, pp. 193-203. − Tilander (G.). Étymol. romanes. St. neophilol. 1946-47, t. 19, pp. 293-294.

COUPE2, subst. fém.

COUPE2, subst. fém.
I.− [Avec l'intervention d'un instrument tranchant]
A.− Action de couper, de tailler en vue d'un but précis et suivant certaines règles.
1. En gén. La coupe des blés, de la luzerne; la coupe des pierres; coupe au ciseau, au rasoir; faire une coupe de cheveux. La coupe des regains s'annonçait assez bien (Moselly, Terres lorr.,1907, p. 292).Des notions ménagères, qui se bornaient, le plus souvent, à de la coupe et couture et de la cuisine (Mathiot, Éduc. ménag.,1957, p. 26).
2. Spéc., SYLVICULTURE
a) Opération consistant à abattre des arbres dans un bois, dans une forêt. Coupe d'abri, d'éclaircie. Du côté des bois dont j'avais décidé la coupe (Leroux, Myst. Ch. jaune,1907, p. 41).
Coupe claire. Coupe forte, consistant en un abattage d'un grand nombre d'arbres et permettant une large arrivée de lumière.
Coupe sombre (ou coupe d'ensemencement). Coupe faible (qui laisse la forêt sombre) ne portant que sur quelques arbres et destinée à favoriser l'ensemencement naturel. Une coupe d'ensemencement sombre limite sérieusement le développement des plantes herbacées et des morts-bois (Cochet, Bois,1963, p. 63).
Au fig., dans la lang. cour. et par contresens sur le mot « sombre ». Faire des coupes sombres. Effectuer des suppressions importantes dans un écrit; éliminer une partie considérable d'un personnel, d'un groupe, d'une société. On a fait des coupes sombres dans les tirades (Goncourt, Journal,1896, p. 951).Les coupes sombres pratiquées dans le personnel par l'ennemi et ses complices (De Gaulle, Mém. guerre,1959, p. 449).
Coupe réglée. Coupe effectuée régulièrement sur une portion de bois déterminée. Ils s'étaient plaints que Conan, (...) eût mis en coupe réglée des taillis leur appartenant (Vercel, Cap. Conan,1934, p. 90).
Au fig. Mettre qqn ou qqc. en coupes réglées. En tirer parti de façon répétée et abusive. J'ai mis, comme vous, les sots en coupes réglées (Balzac, Splend. et mis.,1844, p. 14).
b) P. méton. Lieu où des arbres ont été abattus ou sont à abattre :
1. Une éclaircie se manifesta tout à coup à notre droite, quelqu'une de ces coupes sombres qui éclaircissent singulièrement les forêts... Nerval, Les Filles du feu,Angélique, 1854, p. 578.
3. P. anal. [P. réf. au geste du nageur fendant l'eau] Manière de nager, consistant à porter alternativement chaque bras en avant et à le ramener le long du corps, d'avant en arrière (d'apr. Littré). Faire la coupe; tirer sa coupe; nager à la coupe. Nous piquerons une coupe ensemble dans la Seine (Flaub., Corresp.,1872, p. 379).
B.− P. ext.
1. Manière dont une chose est coupée, taillée. Coupe en biseau; vêtement de bonne coupe, de coupe élégante. Une longue redingote de coupe romantique (Gide, Si le grain,1924, p. 517):
2. ... il fit comme beaucoup : l'imita dans la coupe de sa barbe, l'arrangement de ses cheveux, la forme de sa redingote, sa démarche, son geste... Maupassant, Contes et nouvelles,t. 1, Les Dimanches d'un bourgeois de Paris, 1880, p. 284.
Au fig. Forme, contour. Le sergent-major (...) analysa la coupe de mon visage, et leur prouva sans réplique que j'avais du Napoléon dans le nez (Reybaud, J. Paturot,1842, p. 162).
2. P. méton.
a) Ce qui est coupé. Coupes d'étoffe, de tissu; fausses coupes. Dût-il m'en coûter ma meilleure coupe de sainfoin (Courier, Pamphlets pol.,Simple discours à l'occasion d'une souscription pour l'acquisition de Chambord, 1821, p. 78).
Spéc., BIOL. Couche mince prélevée sur un tissu, un organe, et destinée à l'examen. Une coupe transversale de la moelle épinière (Camefort, Gama, Sc. nat.,1960, p. 202):
3. Il faut apprendre leur structure [des organes] à la fois sur les coupes microscopiques de tissus morts et modifiés par les fixatifs et les colorants, sur des tissus vivants qui fonctionnent, et sur les films cinématographiques où leurs mouvements sont enregistrés. Carrel, L'Homme, cet inconnu,1935, p. 82.
b) Aspect, forme que présente une chose coupée réellement ou idéalement, suivant un plan transversal ou longitudinal. Coupe de sol; coupe géologique. La coupe longitudinale et verticale du crâne des oiseaux représente généralement un ovale (Cuvier, Anat. comp., t. 2, 1805, p. 13).
Représentation graphique d'une chose que l'on suppose coupée par un plan. Une coupe de machine à vapeur assez compliquée (Verne, 500 millions,1879, p. 103).
II.− [Sans l'intervention d'un instrument tranchant] Fait, manière de diviser un ensemble.
A.− Division, distribution des parties d'un ouvrage littéraire ou musical, des éléments d'une phrase, d'un vers. La coupe d'un livre; la coupe du style; la coupe binaire, ternaire d'un morceau de musique. La coupe en cinq actes est la meilleure pour une tragédie (Ac.1835, 1878).C'est d'abord la même coupe de strophes, et elles contrastent une à une, ou deux à deux (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 339):
4. Enfin, le romantisme va d'abord se manifester par le contenu des œuvres bien plus nettement que par leur forme. C'est-à-dire qu'il respectera à peu près la coupe traditionnelle des ouvrages, la syntaxe et la grammaire musicales, qu'il sera presque d'apparence classique. R. Dumesnil, Hist. ill. du théâtre lyrique,1953, p. 112.
Spécialement
1. PHONÉT. ,,On dit qu'une syllabe est à coupe forte (...) ou à coupe faible (...) suivant que la consonne qui suit l'élément vocalique apparaît au moment où l'intensité de celui-ci est à son maximum ou quand elle commence à décroître`` (Mar. Lex. 1961).
2. VERSIF. ,,Arrêt, réel ou virtuel, entre deux mesures rythmiques`` (Mounin 1974). Je veux (...) te voir t'enthousiasmer d'une coupe, d'une période, d'un rejet (Flaub., Corresp.,1852, p. 21).
B.− Fait de séparer les cartes battues en deux paquets et de placer au-dessus celui qui était au-dessous. Faire sauter la coupe. Être heureux à la coupe (Ac.1798-1878).
Loc. fig. [P. réf. au joueur qui est sous la coupe d'un autre joueur, c'est-à-dire qu'il joue immédiatement après que celui-ci a coupé] Être sous la coupe de qqn. Être sous sa dépendance ou sous son influence. Tomber, retomber sous la coupe de qqn :
5. Je reprends ce cahier après une crise qui m'a tenu près d'un mois sous votre coupe. Dès que la maladie me désarme, le cercle de famille se resserre autour de mon lit. Mauriac, Le Nœud de vipères,1932, p. 148.
Prononc. et Orth. : [kup]. Ds Ac. depuis 1694. Étymol. et Hist. A. 1. 1283 « action de couper (le bois) » (Ph. de Beaumanoir, Coutumes de Beauvaisis, éd. Salmon, § 774); 1625 « quantité de bois abattue dans une forêt » (Nicod, De Brosses, Le Grand dict. fr.-lat., p. 331); 1690 couppe réglée sylvic. (Fur.); av. 1824 fig. mettre (qqn) en coupe réglée (Chateaubr., Mél. pol., p. 20); 2. 1611 « endroit où quelque chose a été coupé » (Cotgr.); 1732 « représentation par le dessin d'un objet supposé coupé par un plan vertical » (Trév. 1732); 3. 1660 « coupe d'un habit » (Oudin Fr.-Esp.); p. ext. 1763 « forme, contenu (d'un corps, d'un visage) » (C. P. J. de Crébillon, Le Hasard du coin du feu, III, 413 ds Brunot t. 6, 2, p. 1071). B. 1. 1549 prosodie couppe (J. du Bellay, La Défense et illustration de la langue française, éd. H. Chamard, II, VII, p. 144); 2. 1660 « action de couper les cartes » (Oudin, Fr.-Esp.); 1690 être sous la coupe (de qqn) terme de jeu (Fur.); av. 1755 être sous la coupe de qqn fig. (Saint-Simon, Mémoires, 180 ds Littré). Déverbal de couper*.
STAT. − Coupe1 et 2. Fréq. abs. littér. : 2 274. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 3 887, b) 3 548; xxes. : a) 3 215, b) 2 514.
BBG. − Gir. t. 2 Nouv. Rem. 1834, p. 25. − Gohin 1903, p. 366, 371. − Gottsch. Redens. 1930, p. 292, 349. − Mat. Louis-Philippe. 1951, p. 134, 275. − Rog. 1965, p. 86, 92.

COUPÉ, subst. masc.

COUPÉ, subst. masc.
A.− Vx. Voiture fermée, à un ou deux chevaux, à quatre roues et généralement à deux places, et dont la caisse semble coupée de sa partie avant. Un élégant coupé. Ce coupé était une espèce de boîte hermétiquement close et ne prenant jour que par les deux portes (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Échec, 1885, p. 1003).Un coupé qui passait dans la rue avec ses chevaux fleuris de roses au frontail (Proust, Swann,1913, p. 74):
1. De simples fiacres se mêlaient aux coupés de maître, les cochers attendaient parmi les roues, les rangées de chevaux hennissaient, secouaient les étincelles de leurs gourmettes, allumées de soleil. Zola, Au Bonheur des dames,1883, p. 765.
Coupé de diligence, de chemin de fer. Compartiment antérieur d'une diligence, d'un wagon de chemin de fer, où il n'y a qu'une seule banquette. Un voyageur emprisonné dans un coupé de chemin de fer (Bourget, 2eamour,1884, p. 156):
2. La diligence a trois compartiments comme l'État. L'aristocratie est dans le coupé; la bourgeoisie est dans l'intérieur; le peuple est dans la rotonde. Hugo, Alpes et Pyrénées,1885, p. 70.
B.− Dans la lang. de l'automob. Voiture à deux portes affectant plus ou moins la forme d'une voiture de sport. La voiturette Peugeot, carrossée en coupé décapotable deux places (Tinard, Automob.,1951, p. 364).
Prononc. et Orth. : [kupe]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1. 1661 danse (Molière, Les Fâcheux, I, 3, p. 195); 2. 1660 carosse coupé « carrosse dont le corps a la forme d'une berline dont on aurait coupé le compartiment antérieur » (Recueil [de Sercy] de pièces en prose les plus agréables de ce temps, 1repartie, p. 256 ds R. Philol. fr., t. 24, 1910, p. 109). Part. passé adjectivé puis substantivé de couper* (cf. couper, terme de danse, Rich. 1680 et coupper son carosse, Fur. 1690).

COUPER, verbe trans.

COUPER, verbe trans.
I.− Emploi trans.
A.− Rompre un corps continu par l'intervention d'un instrument tranchant. Couper net; couper ras; couper aux ciseaux, avec un rasoir.
1. [L'obj. désigne une partie d'un tout] La séparer, la détacher. Couper un morceau de pain; couper des branches. Un grand matelot américain, (...) tailladait des visages, fendait des nez, entamait des joues, coupait des oreilles (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 265):
1. Gérard servit de coiffeur à Mariette, et Mariette commença à couper avec des ciseaux les cheveux de Gérard; elle en enlevait le plus qu'elle pouvait avant de se servir du rasoir, ... Champfleury, Les Aventures de MlleMariette,1853, p. 123.
Syntagmes et loc. fig.
a) Couper le foin, l'herbe. Au fig. Couper l'herbe sous le pied à qqn. L'empêcher de réussir dans une entreprise, le supplanter. Pour couper l'herbe sous les pieds à tout concurrent photographe (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 110).Couper qqc. par la racine. Le supprimer dans ses principes mêmes. Le meilleur moyen de les couper [ces abus odieux] par la racine, serait d'adopter la jurisprudence criminelle des Anglais (Marat, Pamphlets, Offrande à la Patrie, 1789, p. 30).
b) Couper les feuillets, les pages d'un livre. Séparer les pages qui sont liées entre elles. P. méton. Couper un livre.
c) Couper le fil, des liens, des attaches. Séparer une partie d'un tout ou deux choses liées entre elles en rompant ce qui les retient.
d) Couper un costume, une robe. Tailler dans une étoffe en donnant une forme déterminée.
e) [Le compl. d'obj. dir. désigne une partie du corps]
Couper l'aile, les ailes à qqn ou à qqc. Briser le développement d'un mouvement individuel ou collectif. Ils n'ont pas même eu besoin de couper à leur génie des ailes qui ne poussaient pas (Clemenceau, Vers réparation,1899, p. 455).
Couper un bras, une jambe. Au fig. Couper bras et jambes. Priver quelqu'un de ses moyens, l'empêcher d'agir ou de réagir. Cette ironie, (...) acheva de me déconcerter et, je l'avoue, me coupa − bras et jambes (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Moyen de Roger, 1885, p. 996).Couper les jambes. Accabler de fatigue. Des lassitudes la prenaient, qui lui coupaient les jambes (Moselly, Terres lorr.,1907, p. 113).
Couper le cou, la gorge, la tête, et en arg., couper la musette, le sifflet. Égorger, décapiter, tuer. Rappelez-lui que la république dispose d'une machine à couper le sifflet (Bernanos, Dialog. Carm.,1948, 3etabl., 10, p. 1639).Au fig., fam. Couper la musette, le sifflet à qqn. L'interrompre brusquement ou le mettre hors d'état de répondre en le déconcertant. La moindre réclame me couperait la musette (Flaub., Corresp.,1879, p. 319).« Nous les agrégés... ». Ça leur couperait le sifflet, aux bougres, ce petit mot (Magnane, Bête à concours,1941, p. 278).P. méton. Couper un animal. Le châtrer. Un cochon, au moins, quand on le coupe, il gueule, il ne croit pas recevoir de l'avancement! (Vercel, Cap. Conan,1934, p. 44).
2. [L'obj. désigne une chose considérée comme un tout] Diviser en deux ou en plusieurs morceaux. Couper du bois, du pain, de la viande; couper une étoffe, un tissu.
Syntagmes et loc. fig.
a) Couper en morceaux, en petits morceaux, en quartiers; couper en deux, en quatre. Au fig. Couper la poire en deux. Adopter un moyen terme. Couper les cheveux en quatre. Raffiner à l'extrême.
b) Couper dans le vif. Utiliser des moyens très énergiques. Elle était absolument décidée (...) à couper dans le vif, à trancher net (Huysmans, Sœurs Vatard,1879, p. 300).
c) À couper au couteau. D'une extrême épaisseur ou d'une extrême intensité. De petits cigares (...) qui eurent vite fait d'emplir la pièce d'une fumée à couper au couteau (Genevoix, Avent. en nous,1952, p. 42).
3. [L'obj. désigne une chose prise dans son ensemble]
a) Entamer un corps; faire une incision, une entaille ou être susceptible de la provoquer. Un croc coupe la lèvre supérieure (Pasteur, Travaux,1886, p. 407).
Absol. Être affilé, tranchant. « Le hapchott », hachette courbe et concave en son milieu, dont le tranchant coupe comme un rasoir (Pesquidoux, Chez nous,1921, p. 119).
b) P. métaph. [En parlant d'une douleur, du froid, etc.] Provoquer une sensation analogue à celle d'une coupure. Des névralgies qui lui coupaient en deux la face (Huysmans, À rebours,1884, p. 113).Le petit vent coupait encore, mais les étoiles n'avaient plus l'aiguisée des nuits d'hiver (Giono, Eau vive,1943, p. 165).
c) P. ext. Progresser à l'intérieur d'un fluide (par un mouvement qui semble le « couper »). La proue du navire coupoit la masse épaisse des vagues (Chateaubr., Natchez,1826, p. 231).Je l'entends [un avion] couper l'air du tranchant de ses ailes (Morand, Eau sous ponts,1954, p. 234).
B.− [Sans l'intervention d'un instrument tranchant]
1. Diviser un ensemble, le partager matériellement ou idéalement en deux ou plusieurs parties.
a) [Le compl. désigne une chose considérée du point de vue de son volume ou de son étendue] Diviser, séparer. C'était une espèce de boîte [l'intérieur de la carriole], (...) divisée en deux compartiments oblongs par une épaisse cloison qui la coupait transversalement (Hugo, Rhin,1842, p. 41).Une route qui sortait du bois, et coupait la plaine par son milieu (Benjamin, Gaspard,1915, p. 48).
P. ext. Passer à travers, traverser, franchir. Couper une droite, une ligne, une route. La Tankadère entrait franchement dans le détroit de Fo-Kien, (...) et elle coupait le tropique du Cancer (Verne, Tour monde,1873, p. 117).Il coupait l'île par le milieu et se rendait du port à l'extrémité occidentale (Queffélec, Recteur,1944, p. 151).
[Employé absol., avec ou sans compl. prép.] Prendre un chemin de traverse, un raccourci. Jean-Louis coupa à travers les pins (Mauriac, Myst. Frontenac,1933, p. 65):
2. Courir à la voix des chiens signifie couper au plus court, en ligne droite, à travers bois, à travers champs, et se diriger vers la tête de la meute de façon à voir l'animal. Ponson du Terrail, Rocambole,t. 1, L'Héritage mystérieux, 1859, p. 593.
Emplois spéc.
JEUX. Couper un jeu de cartes, couper les cartes, ou absol., couper. Diviser un jeu de cartes en deux paquets et les intervertir. César bat les cartes et fait couper M. Brun (Pagnol, Marius,1931, III, 3etabl., 2, p. 160).
Au fig. [P. allus. au joueur coupant les cartes à l'endroit où un tricheur les a légèrement recourbées] Couper dans le pont, et p. ext., couper dans le panneau, couper dans qqc. Tomber dans un piège, se laisser abuser. Ceux-là sont de braves gobe-mouches, prêts à couper dans tous ces ponts patriotiques (Huysmans, Art mod.,1883, p. 78).
[Le compl. désigne une chose abstr.] Diviser en plusieurs éléments. Couper une phrase, un vers. Il m'avait chargé de couper chaque chapitre d'une manière régulière, uniforme (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène,t. 1, 1823, p. 384).
b) [En parlant d'un groupe humain] Diviser, scinder un groupe. L'assassinat du duc d'Orléans coupa la France en deux (Bainville, Hist. Fr.,t. 1, 1924, p. 112):
3. ... les barbares l'attaquent de tous les côtés à la fois, coupent l'armée, et parviennent à isoler pour une nuit entière la cavalerie et les bagages. Michelet, Hist. romaine,t. 2, 1831, p. 11.
[Suivi d'un compl. introduit par de] Séparer une personne ou un groupe de personnes d'un ensemble plus vaste; isoler. Ne pas laisser couper le groupe d'armées de réserve du reste de nos forces (Foch, Mém.,t. 2, 1929, p. 15).On me coupait du monde, on me condamnait à l'exil (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 56).
2. Retrancher, supprimer une ou plusieurs parties d'un tout. Couper une pièce de théâtre, la fin d'une émission. Il a fallu couper ce passage de l'interrogatoire (Malraux, Conquér.,1928, p. 149).
3. Rompre une continuité spatiale ou temporelle; faire cesser, arrêter le cours d'une chose matérielle ou morale.
a) Couper une voie de communication, une route, un fleuve. Le (la) barrer, en empêcher l'accès. Au fig. Couper les ponts avec qqn, avec qqc. Cesser toute relation avec quelqu'un, rompre avec quelque chose. Elle [la philosophie] se libère au point de couper tous les ponts avec la pensée scientifique (J. Vuillemin, Essai signif. mort,1949, p. 195).
Spéc., lang. milit. Couper la retraite à l'ennemi. Il coupa la retraite des Autrichiens (Erckm.-Chatr., Hist. paysan,t. 2, 1870, p. 535).Couper les vivres à une armée. Entraver les communications permettant l'apport des vivres. Au fig. Couper les vivres à qqn. Cesser de lui fournir ses moyens de subsistance. Mes commanditaires et mes bailleurs de fonds me couperaient les vivres (Balzac, Illus. perdues,1843, p. 400).
b) Couper l'eau, l'électricité, le gaz; couper le contact, le courant; couper une communication téléphonique, absol., ne coupez pas! :
4. ... je tournai le commutateur et, rétablissant la communication dans ma chambre, je la coupai entre le bureau de postes et la loge du concierge à laquelle il était relié d'habitude à cette heure-là. Proust, Sodome et Gomorrhe,1922, p. 730.
c) [En parlant d'un phénomène physique ou moral] Couper l'appétit, la fièvre. Couper le souffle. Empêcher, gêner la respiration; au fig., étonner vivement, stupéfier. ... la colère Lui montait à la gorge et lui coupait la voix (Bouilhet, Melaenis,1857, p. 58).L'aspect du cheval et de la voiture coupa l'essor de mon imagination (Gide, Isabelle,1911, p. 604).
d) [En parlant d'une action, d'un entretien, d'un discours]
Couper la parole à qqn, et p. ell., couper qqn. L'interrompre brutalement. Absol., en incise. Je n'ai pas besoin que vous me remerciiez, coupa-t-il avec une sorte de brutalité insolite (Billy, Introïbo,1939, p. 123).
Couper court. Terminer hâtivement un entretien ou un écrit, abréger. Au risque de prendre un peu au hasard la liberté de couper court, je reprendrai sans transition le dessein que j'avais en entamant cette page (Bousquet, Trad. du silence,1935-36, p. 122).
Arg. Couper la chique. Rendre muet de stupeur, déconcerter. P. ell. Ça te la coupe! :
5. ... quand elle se mettait à causer ils étaient tous forcés de se taire. Ils ne savaient pas quoi lui répondre. Elle ne conversait la tante qu'à l'imparfait du subjonctif. (...). Ça coupait la chique à tout le monde. Céline, Mort à crédit,1936, p. 51.
Couper l'effet, les effets de qqn. L'empêcher de produire l'impression désirée. Swann coupa l'effet de Brichot (Proust, Swann,1913, p. 253).
e) [En parlant d'une durée] Couper le temps, la journée. En rompre la continuité. Ces réjouissances dominicales avaient cela de bon qu'elles coupaient la monotonie des jours (Ambrière, Gdes vac.,1946, p. 160).
f) Emplois spéc.
Rompre une unité par l'introduction d'un élément différent.
Mêler un liquide à un autre liquide. Couper du vin blanc avec du vin rouge (Littré). Frais vallon, nous couperons d'un jus rouge encore l'eau rapide et glacée de ton artère! (Claudel, Protée,1reversion, 1914, I, 1, p. 309).
[Sans compl. prép.] Couper du vin, du lait. Y ajouter de l'eau. J'ai demandé qu'on lui « coupe » son lait (Van der Meersch, Empreinte dieu,1936, p. 216).
JEUX. [Dans certains jeux de cartes, avec l'idée d'interrompre une couleur] Introduire une carte d'atout quand on ne peut fournir la couleur demandée. Couper une carte, couper l'as, absol., couper, couper à carreau.
Au fig. L'idée de couper par un maître-atout la plus belle carte des Whigs (Maurois, Disraëli,1927, p. 225).
SP. Couper un coup, une balle. Briser la trajectoire d'une balle. Il avait parié couper douze balles de suite sur la lame d'un couteau (Dumas père, P. Jones,1838, I, 4, p. 133).
4. Emploi trans. indir. Couper à qqc. (un désagrément, une tâche ennuyeuse, une punition, etc.). Y échapper. La Guillaumette, (...) coupa encore à la manœuvre ce matin-là (Courteline, Train 8 h 47,1888, 1repart., 1, p. 7).Il n'y couperait pas : c'était la crise de foie (Gide, Faux-monn.,1925, p. 945).
II.− Emploi pronom.
A.− [Le pron. réfl. représente le compl. d'obj. indir.] Se couper le doigt, se couper au doigt : se couper les cheveux, les ongles. Le critique musical se coupe les ongles avec des ciseaux énormes (Renard, Journal,1907, p. 1137).
B.− [Le pron. réfl. représente le compl. d'obj. dir.]
1. Domaine concr.
a) [Le suj. désigne un animé] Se faire une entaille, se blesser avec quelque chose de tranchant. Toute idée révolutionnaire est un outil qui a deux tranchants, l'un avec lequel on coupe, l'autre auquel on se coupe (Hugo, Rhin,1842, p. 404).
Loc. fig. Se couper en quatre pour qqn, pour qqc. Déployer tous ses efforts au profit d'une personne ou d'une cause.
Spéc. [En parlant d'un cheval] Se blesser en marchant.
b) P. anal. [En parlant d'une étoffe] S'user facilement à l'endroit des plis.
2. Domaine abstr.Se trahir, se contredire; révéler par inadvertance ce que l'on voulait cacher. Pourquoi le président essaye-t-il de le faire se couper, se contredire? (Gide, Souv. Cour d'ass.,1913, p. 648).
C.− [À valeur passive] Être susceptible d'être coupé. Il n'y a point de mal que l'herbe soit mouillée. Elle se coupe mieux (Hugo, Misér.,t. 1, 1862, p. 455).
− Domaine abstr.Pouvoir être divisé ou subdivisé. Nous devions aller au moins jusqu'à la fin de la première partie. Tel que, cela se couperait très mal (Alain-Fournier, Corresp.[avec J. Rivière], 1913, p. 362).
D.− [À valeur réciproque, en parlant de lignes, de routes, de plans] Se croiser. Si j'imagine trois droites qui se coupent, je formerai un triangle mental (Ruyer, Esq. philos. struct.,1930, p. 189).
Rem. On rencontre ds la docum. le néol. coupaison, subst. fém. Fait de couper (les raisins). C'est au contraire la vendange qui est une institution, une cérémonie, rituelle, annuelle, un anniversaire, pour emplir laquelle les raisins sont faits, cette matière, et la coupaison des raisins (Péguy, V.-M., comte Hugo, 1910, p. 687). Attesté ds aucun dictionnaire.
Prononc. et Orth. : [kupe], (je) coupe [kup]. Ds Ac. depuis 1694. Dupré 1972, p. 545, attire l'attention sur le fait qu'il faudrait écrire l'expr. couper court, « couper cours », car ,,il ne s'agit de couper court ni de couper long, mais de suspendre le cours d'un événement``. Étymol. et Hist. A. 1. « Séparer au moyen d'un instrument tranchant » a) 1remoitié xiies. « retrancher (un membre, un organe) » couper le poing (Lois de Guillaume, éd. J. Matzke, p. 10); spéc. 1678 « châtrer (un animal) » (G. Guillet, Les Arts de l'homme d'épée, 1repart., p. 65); b) mil. xiies. coper borses (Charroi de Nîmes, éd. D. Mc Millan, 1237); début xiiies. coper vergiers (Aymeri de Narbonne, 1097 ds T.-L.); 1611 fig. couper l'herbe sous les pieds à (qqn) (Cotgr.); 2. 1434 « supprimer » (Archives de Tournai ds Gdf. Compl.); 3. 1539 intrans. « être tranchant, coupant » (Est.); 4. 1679 « tailler quelque chose (spécialement un vêtement) selon certaines règles » (Rich.); 5. 1611 pronom. « se blesser » (Cotgr.). B. 1. 1539 « séparer en morceaux, en parties » (Est.); 1606 couper les cartes (Crespin); 2. fin xiiie-début xives. coper le pont (Joinville, 216 ds Littré); d'où 2emoitié xives. coper le voie « barrer le chemin » (Froissart, Chroniques, éd. S. Luce, II, 6); 3. a) av. 1475 coupper court la réponse (Chastellain, III, 58, 24 ds Heilemann); 1567 se couper « se contredire » (J.-A. de Baïf, Le Brave, II, 4 ds Gdf. Compl.); b) 1861 fam. couper à « éviter (quelque chose) » (d'apr. Esn.). C. P. ext. xves. « affaiblir un liquide en le mélangeant à un autre » (O. Basselin, XVIII ds Littré). Dér. de coup* (proprement « séparer par un coup »); dés. -er. Fréq. abs. littér. : 4 435. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 5 152, b) 7 486; xxes. : a) 7 308, b) 6 056. Bbg. Gottsch. Redens. 1930, passim. Melchior-Bonnet (A.). Le Vocab. révolutionnaire. Vie Lang. 1973, p. 84. − Rog. 1965, p. 71, 236. − Sain. Lang. par. 1920, pp. 238-239; p. 455.

COUPÉ, ÉE, part. passé, adj. et subst.

COUPÉ, ÉE, part. passé, adj. et subst.
I.− Part. passé de couper*.
II.− Emploi adj.
A.− [Avec l'intervention d'un instrument tranchant]
1. [En parlant d'une partie d'un tout] Séparé, détaché. Doigt coupé. L'arôme sensuel du foin coupé, (Ch. Guérin, Cœur solit.,1904, p. 8).
2. [En parlant d'une chose considérée comme un tout]
a) Divisé en deux ou en plusieurs morceaux. Pain coupé. Un homme coupé, tranché en deux depuis le crâne jusqu'au bassin (Barbusse, Feu,1916, p. 296).
b) Qui a été taillé en vue d'une forme déterminée, qui a une certaine coupe. Cheveux coupés en brosse; cheveux coupés (court); habit bien, mal coupé :
1. ... Ulric était vêtu d'habits coupés sur les modèles trouvés sans doute dans les herculanums de mauvais goût. Murger, Scènes de la vie de jeunesse,1851, p. 30.
Au fig. [En parlant du visage, de ses traits] Ce visage noblement coupé (Balzac, Facino Cane,1836, p. 376).
B.− [Sans l'intervention d'un instrument tranchant]
1. Séparé, divisé en plusieurs éléments, en plusieurs parties.
a) [Appliqué à une chose] L'ouvrage coupé en trois parties bien distinctes (Dumas père, Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 778); les halliers coupés de bouquets de trembles et de bouleaux (A. France, Lys rouge,1894, p. 331).[Sans compl.] Pays, terrain coupé. Accidenté. Une résistance d'autant plus forte qu'elle était favorisée par la nature d'un terrain difficile et coupé (Foch, Mém.,t. 2, 1929, p. 217).
Spécialement
ARCHIT. Pan, plan coupé. Pan de mur ou toute autre surface plane de bâtiment située dans l'angle formé par deux autres surfaces et coupée par celles-ci :
2. L'une de ces portes jaunes, prise dans un pan coupé du plafond, devait, pour tourner, perdre son angle supérieur, comme une page de livre trop cornée. Malègue, Augustin,t. 1, 1933, p. 167.
HÉRALD. Écu coupé. Divisé en deux parties égales par une ligne horizontale.
STYL. Style coupé. À phrases courtes ou heurtées. La Rochefoucauld a connu à la fois le style coupé et le style périodique (Chênedollé, Journal,1807, p. 21).Ce style distingué, mais antithétique et un peu coupé (Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 4, 1859, p. 691).
b) [Appliqué à des pers.] On voit les ennemis coupés en deux se rejoindre à la première occasion (Bonstetten, Homme Midi,1824, p. 228).
Coupé de qqn, de qqc. Un mécanicien de la pensée, coupé de la vie et de l'action (Mounier, Traité caract.,1946, p. 637).
2. Qui a rompu ou interrompu dans son cours, sa continuité, son fonctionnement ou son unité. Communications coupées. Un chant coupé de longs silences (Barrès, Cahiers,t. 6, 1907-08, p. 208).L'état de siège (...) téléphones coupés, plus de tramways (Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p. 246):
3. Nous vivons dans le demi-délire de la délectation morose, coupé d'accès de désespoir lucide. Bernanos, Sous le soleil de Satan,1926, p. 302.
Spécialement
a) JEUX. [Avec l'idée d'interrompre une couleur] Levée coupée. Levée faite par l'atout.
b) [Appliqué à un liquide dont l'unité se trouve rompue] Mêlé à un autre liquide. Vins coupés. Les biberons coupés d'eau-de-vie de cidre (Nizan, Conspir.,1938, p. 134).
III.− Emploi subst.
A.− HÉRALD. Qualité d'un blason qui est coupé (supra II B 1 a spéc.). Le coupé et le parti donnent l'écartelé (L'Hist. et ses méthodes,1961, p. 758).
B.− SP. [Avec l'idée d'un mouvement qui semble « couper » l'espace]
1. DANSE. Pas de danse consistant à se jeter sur un pied et à passer l'autre devant ou derrière.
2. ESCR. Dégagement qui s'exécute en faisant passer l'épée par-dessus la pointe de celle de l'adversaire. Toutes ces phrases étaient entremêlées de froissements de fer, de quartes, de tierces, de demi-cercles, de coupés, de dégagés (Gautier, Fracasse,1863, p. 341).
Fréq. abs. littér. : 2 626. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 2 347, b) 6 255; xxes. : a) 4 615, b) 3 037.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·