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COULE1, subst. fém.

COULE1, subst. fém.
Vêtement à capuchon et à larges manches de certains ordres religieux. Dom de Fonneuve, en coule et avec l'étole blanche, se tenait debout, en haut de l'autel (Huysmans, Oblat,t. 1, 1903, p. 126).
Rem. On dit aussi cuculle.
Prononc. : [kul]. Étymol. et Hist. 1165-70 cuoüle (B. de Ste-Maure, Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 14664); ca 1180 coule (Moniage Guillaume, éd. W. Cloetta, 2, 257). Du lat. chrét. cuculla « capuchon de moine » (lat. impérial cucullus « capuchon »). Fréq. abs. littér. : 8. Bbg. Ploton (D.). Le Lang., témoin de la civilisation monastique. Vie Lang. 1971, p. 683.

COULE2, subst. fém.

COULE2, subst. fém.
Pop. [Seulement dans loc.]
(Être) à la coule
Avoir ou procurer une vie aisée, facile; avoir bon caractère, être indulgent. Pour un oui, pour un non, à l'hôpital, comme dans la clientèle, le médecin, un peu à la coule, fait une piqûre [de morphine] d'un centigramme (L. Daudet, Homme et poison,1925, p. 25):
Ah ben! dit le Blondinet [à Lambert]. Tu peux dire qu'elle [sa mère] est à la coule, quand je pense que ma mère, à moi, me foutait des claques (...) quand elle me rencontrait avec une môme. Sartre, La Mort dans l'âme,1949, p. 247.
Être au courant, savoir tirer avantage d'une situation particulière. À une heure et demie, visite à la Maison de la Presse. Alborg très débrouillard et très à la coule (Léautaud, Journal litt.,1910-21, p. 270).
Mettre qqn à la coule. Apprendre à quelqu'un la façon de se procurer de petits profits. Quand il est entré là-dedans, on ne savait rien faire, ça commence à venir, on les a mis à la coule (Poulot, Sublime,1872, p. 90).
Prononc. : [kul]; [alakul]. Étymol. et Hist. 1. 1864 à la coule « adroit, habile, débrouillard » (Goncourt, Lacerteux, p. 202 : Un joli garçon à la coule qui ne bricole pas de casse-têtes); 2. 1866 coule (Delvau, p. 93 : Coule. Les dégâts, les petits vols que commettent les employés, les domestiques d'une maison, et spécialement les garçons de café). Déverbal de couler* « faire passer sans heurt, sans difficulté ». Bbg. Sain. Lang. par. 1920, pp. 389-390.

COULÉ, subst. masc.

COULÉ, subst. masc.
A.− Métal coulé dans un moule.
B.− Emplois techn.
1. DANSE. Pas de danse glissé. Faire un coulé (Ac.).
P. ext. Mouvement souple et continu. Mon pas manque de coulé, de liant (...) l'écureuil s'enfuit (...) il ne s'agit que d'une esquive, mais résolue (Genevoix, Routes avent.,1958, p. 28).
2. BILLARD. Coup par lequel on fait accompagner par sa propre bille la bille sur laquelle on joue :
1. Ah! le bel Anatole − qui est toujours en face, au « Café du Progrès », − peut tranquillement soigner son « coulé » et finir sa série. Coppée, Contes en prose,1882, p. 249.
3. ESCR. Feinte qui consiste à glisser son fleuret contre celui de son adversaire pour obliger celui-ci à se découvrir.
4. PAPET. ,,Défaut du papier provenant de l'accumulation de la matière par place à la suite de la mauvaise distribution de la pâte`` (Maire, Manuel biblioth., 1896, p. 317).
5. PEINT. Première teinte que l'on donne à une ébauche. Coulé pour la chair, très fin : le ton de laque jaune et jaune de zinc avec laque rouge dorée (Delacroix, Journal,t. 2, 1853, p. 7).
6. MUS. Passage qui se fait sans interruption d'une note à l'autre; signe qui note ce passage :
2. La prolongation du son d'une note à une autre se marque dans l'écriture musicale au moyen du signe de la liaison (...) appelé coulé... Rougnon1935, p. 110.
Prononc. et Orth. : [kule]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. Cf. couler. Bbg. André (P.). Le Vocab. du violoniste. Vie Lang. 1973, p. 52.

COULER1, verbe.

COULER1, verbe.
[En réf. avec un liquide considéré dans son mouvement]
I.− Emploi intrans.
A.− [Le suj. ou l'agent désigne un liquide]
1. Se déplacer (en pente) d'un mouvement continu et naturel. Le fleuve coule; le sang coule dans les veines. L'eau coule avec bruit sur le zinc des gouttières (Bousquet, Trad. du silence,1935-36, p. 172):
1. C'est un grand ambitieux et un illuminé et en même temps c'est un paysan dans les veines de qui coule le même sang que dans les veines de son frère, l'affreux Quirin Baillard. Barrès, Mes cahiers,t. 8, 1909-11, p. 236.
[Avec évocation explicite ou tacite de l'orig. du mouvement] S'échapper hors de, s'épancher. Laisser couler ses larmes. Épancher ses pleurs. Le sang coule d'une blessure. On n'aperçoit d'autre arbre que le pin avec son entaille d'où coule la résine (Gautier, Tra los montes,1843, p. 14).
Expressions
Faire couler le sang. Causer un massacre. Le sang a coulé. Il y a eu des blessés.
Faire couler beaucoup d'encre. Faire écrire beaucoup à son sujet :
2. Depuis lors, les auteurs qui ont traité d'intégration se sont partagés entre ces deux points de vue, non sans entrer dans des débats qui ont fait couler beaucoup d'encre sinon beaucoup de sang. Bourbaki, Éléments d'hist. des math.,1960, p. 258.
2. P. anal.
a) [En parlant d'une chose dont le mouvement ressemble à celui d'un liquide] Se déverser d'un mouvement continu; glisser, tomber en glissant. Le sable coule; un nœud coule le long d'une corde. On a entendu couler du sable et tomber des pierres (Giono, Regain,1930, p. 18).
b) [En parlant d'un fruit] Avorter sous l'effet d'agents atmosphériques défavorables et tomber avant maturation (cf. coulure) :
3. Les vallées humides qui reçoivent un cours d'eau sont sujettes à des brouillards froids qui font couler les fleurs... A. du Breuil, Cult. des arbres et arbrisseaux à fruits de table,1876, p. 16.
3. P. ext., au fig. [Avec une idée soit d'abondance, soit de continuité, soit d'agilité, d'habileté] Les bougainvillers coulent en nappes cuivrées de la pergola sous laquelle joue l'orchestre (Morand, Route Indes,1936, p. 142).
a) [Le suj. désigne une foule en mouvement] :
4. ... le pressoir des bombardiers, qui pèse lourdement sur les villes, a fait couler un peuple entier le long des routes, comme un jus noir. Saint-Exupéry, Pilote de guerre,1942, p. 315.
b) [Le suj. désigne le temps] :
5. Ils [les promeneurs du dimanche] sentaient les minutes couler entre leurs doigts; auraient-ils le temps d'amasser assez de jeunesse pour repartir à neuf le lundi matin? Sartre, La Nausée,1938, p. 74.
c) [Le suj. désigne un mode d'expression] :
6. Homère a l'éloquence des discours, un pathétique qui coule par torrents, cette voix qui sort des entrailles... Sainte-Beuve, Étude sur Virgile,1857, p. 169.
Loc. fig. Couler de source. Se produire de façon naturelle, spontanée, logique :
7. Tout ce qu'écrit M. Guizot est ferme et spécieux, d'une médiocrité élevée. Cela lui coule de source. Nul effort : c'est son niveau. Sainte-Beuve, Pensées et maximes,1869, p. 92.
B.− [Le suj. désigne le contenant d'un liquide]
1. Laisser échapper un liquide. Le récipient coule. Un stylo qui coule. Qui laisse échapper l'encre de son réservoir, de sa cartouche.
2. P. anal.
a) Nez qui coule. Duquel s'écoulent des humeurs.
b) La chandelle coule. La cire fond et glisse le long de la bougie. Embarrassé par son cierge qui coulait et menaçait de le cribler de taches, il remuait doucement sur place (Huysmans, En route,t. 1, 1895, p. 99).
c) [En parlant du fromage] Devenir liquide, partiellement ou totalement; perdre de sa consistance :
8. La planète est, parce que ses courses sont réglées (...) Mais, du dedans, l'homme coule comme un fromage; il n'est pas. Il ne sera que s'il se connaît. Sartre, Situations I,1947, p. 218.
II.− Emploi (factitif) trans.
A.− [Le compl. d'obj. dir. désigne un liquide ou toute autre matière pouvant se mettre en mouvement comme un liquide]
1. Faire passer dans un mouvement continu un liquide d'un lieu à un autre. Couler un sirop sur un gâteau :
9. ... c'est une lave en ébullition que la ménagère dompte et coule orgueilleusement dans les pots [de confiture]. S. de Beauvoir, Le Deuxième sexe,1949, p. 241.
Spécialement
Couler le lait. Filtrer le lait.
Couler la lessive. Verser de l'eau chaude sur le linge que l'on fait bouillir dans une lessiveuse. Elle [Félicité] se rappela sa lessive; l'ayant coulée la veille, il fallait aujourd'hui la rincer (Flaub., Trois contes,Un Cœur simple, 1877, p. 39).
Rem. On rencontre, en Suisse romande, couleuse, subst. fém., vieilli. Récipient dans lequel on coule la lessive. Synon. lessiveuse. Ces couleuses en zinc, qui sont maintenant si communes partout (A. Reymond ds Almanach du Messager boiteux de Neuchâtel, 1919, p. 74).
2. Verser dans un moule une matière en fusion. Couler du bronze. Le plomb est facile à couler (cf. Alvin, Artillerie, Matériel, 1908, p. 202).
P. métaph. Couler sa pensée dans des mots. La mettre en forme comme dans un moule :
10. À mesure que le prosateur expose des sentiments, il les éclaircit; pour le poète, au contraire, s'il coule ses passions dans son poème, il cesse de les reconnaître... Sartre, Situations II,1948, p. 69.
Spéc., TYPOGR. Couler une matière dans l'empreinte d'une forme (cf. clicher1).
P. anal. Couler du béton. Remplir les coffrages de béton frais. Couler une pierre. La sceller avec du plâtre, du mortier ou du ciment gâchés clairs.
3. Emploi pronom. réfl.
a) [Le suj. désigne une pers.]
Se fondre dans, se mouler dans :
11. ... tandis que le conformisme est pour l'homme tout naturel (...) il faudra que la femme qui est elle aussi sujet, activité, se coule dans un monde qui l'a vouée à la passivité. S. de Beauvoir, Le Deuxième sexe,1949, p. 525.
S'introduire ou s'échapper furtivement, se glisser :
12. ... elle [Madeleine] vit Lobrichon qui s'était coulé à côté d'elle et qui cherchait à la serrer contre lui. Zola, Madeleine Férat,1868, p. 36.
13. La naine sourit, puis, se coulant hors de la pièce, alla rejoindre la vieille. F. Carco, À voix basse,1938, p. 109.
b) [Le suj. désigne une chose; en parlant d'un regard, d'une voix] Se glisser furtivement, s'insinuer :
14. Paquita parut honteuse; elle baissa les yeux pour ne pas revoir les yeux d'Henri, mais son regard se coula par en-dessous... Balzac, La Fille aux yeux d'or,1835, p. 363.
15. Sa voix surtout [d'Armand], cette voix dont elle [Hélène] connaissait les moindres nuances, cette voix qui se coulait toujours dans les moindres replis de son cœur, − ah! cette voix avait une dureté cruelle, presque métallique. P. Bourget, Un Crime d'amour,1886, p. 199.
B.− P. ext. Fabriquer un objet en métal fondu. Couler une cloche :
16. ... Saint Dustan (...) qui coula de sa propre main deux cloches pour l'abbaye d'Abbington... G. Schmitt, C. Simon, J. Guédon, Nouv. Manuel complet de l'organiste,1905, p. 53.
III.− [Le compl. d'obj. dir. désigne autre chose qu'un liquide]
A.− Faire passer quelque chose d'un endroit à un autre furtivement, doucement :
17. Le général désire que l'auberge du Général reconnaissant restât ouverte à tous les voyageurs militaires, et lui-même se plaisait à les servir et à couler des pièces d'or dans leurs poches. Ctesse de Ségur, L'Auberge de l'ange gardien,1863, p. 367.
Au fig. Couler un mot à l'oreille de qqn. Murmurer. Couler un mot dans la conversation. Glisser, insinuer, risquer.
Rem. Selon Dupré 1972 ,,aujourd'hui, on emploie de préférence l'express. glisser dans la main plutôt que couler dans la main``.
B.− [En parlant d'un mouvement] CHORÉGR. Couler un pas de danse (cf. coulé B 1).MUS. Couler des notes (cf. lier).Terme de billard.Couler une bille (cf. coulé, subst. masc., B 2).
P. ext. Couler un regard. Regarder en dessous, à la dérobée. Elle lui coula un regard si naïvement provoquant qu'il fut déconcerté (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 53).
C.− [Le compl. d'obj. dir. désigne une durée] Couler une vie, des jours heureux.
Emploi pronom., fam. Se la couler douce. Mener une vie agréable. Absol. Se la couler. Ne pas se faire de souci.
Prononc. et Orth. : [kule], (je) coule [kul]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Cf. couler2.

COULER2, verbe.

COULER2, verbe.
[En réf. avec une masse d'eau considérée comme porteuse]
A.− Emploi intrans. [Le suj. désigne une embarcation qui ne se maintient plus à la surface de l'eau] S'engloutir, aller au fond de. Le navire coule.
Couler à pic. Tomber au fond de l'eau; et en parlant d'une personne, se noyer. Je me débattais entre mille rêves fabuleux, comme un noyé qui coule à pic (Duhamel, Confess. min.,1920, p. 85).
P. métaph. [En parlant d'un tout organisé : civilisation, entreprise, etc.] Sombrer, péricliter jusqu'à la ruine, jusqu'à l'effondrement :
1. Dans une brève lucidité, elle vit l'Universelle suer l'argent de toutes parts, un lac, un océan d'argent, au milieu duquel, avec un craquement effroyable, tout d'un coup, la maison coulait à pic. Ah! l'argent, l'horrible argent, qui salit et dévore! Zola, L'Argent,1891, p. 237.
[En parlant d'une pers.] Fam. Se ruiner (en affaires) (cf. coulé, part., II B 2). Pop. Mourir.
B.− Emploi (factitif) trans. [Le compl. d'obj. dir. désigne une embarcation, bateau, navire, etc.] Envoyer au fond de l'eau. Couler bas. Provoquer un naufrage :
2. ... les deux bateaux rivaux (...) luttent de vitesse; il y en a un qui est parvenu à couler bas son adversaire tout récemment. Nerval, Voyage en Orient,t. 1, 1851, p. 4.
Au fig. Ruiner quelqu'un ou quelque chose. Couler qqn, couler une entreprise. Nous pouvons avec cette folie couler en un soir une réputation de quinze ans (Anouilh, Répét.,1950, I, p. 27).
Prononc. et Orth. : [kule], (je) coule [kul]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1remoitié xiies. trans. « filtrer, épurer (ici de l'argent) » (Psautier Cambridge, 11, 6 ds T.-L.); 1511 couller buee (Exéc. test. de Katherine Mesquin, A. Tournai ds Gdf. Compl.); 2. 1131 intrans. « se déplacer, se mouvoir naturellement (d'un liquide) » (Couronnement Louis, éd. E. Langlois, 771); 1176 trans. « faire glisser, verser dans (ici du plomb fondu) » (Chr. de Troyes, Cligès, éd. A. Micha, 5922); 1680 couler le cuivre, couler l'étain (Rich.); d'où 1754 un coulé (Encyclop. t. 4 : Il se dit de tout ouvrage jetté en moule); une coulée « endroit par où s'échappe la fonte » (ibid.); 1829 « masse de matière en fusion » (Balzac, Corresp., p. 380 : ... comme si on dérangeait le fondeur de cloches au moment de la coulée); 3. 1154-73 pronom. « se glisser dans » (B. de Ste-Maure, Troie, 21358 ds T.-L.); 1176 trans. « faire glisser, faire pénétrer (ici une épée dans un corps) » (Chr. de Troyes, op. cit., 3697); 1177-80 intrans. « glisser (ici en parlant d'une porte qui coulisse) » porte colant (Chr. de Troyes, Chevalier Lion, éd. M. Roques, 3633); 1690 nœud coulant (Fur.); 4. 1572 coulé à bas (d'un navire) (Amyot, De la tranq. d'âme, 9 ds Littré); 1616-20 armée coulée à fonds (D'Aub., Hist. II, 209, ibid.); 1738 fig. couler qqn à fond (Piron, Métrom., IV, 1, ibid.); 5. 1440-75 intrans. « s'écouler (du temps) » (G. Chastellain, Chron., éd. K. de Lettenhove, t. 3, p. 81 : le temps couloit ... avant); 1464-98 trans. « laisser passer du temps » couler quinze ou vingt jours (Commynes, I, 231 ds IGLF); 6. 1440-75 intrans. « laisser échapper un liquide » (G. Chastellain, op. cit., t. 3, p. 444 : une jambe qui toudis couloit et rendoit matères incessamment); 7. 1611 intrans. « avorter sous l'effet de la pluie (en parlant d'une fleur, d'un fruit) » (Cotgr.). Du lat. colare « passer, filtrer, épurer ».
STAT. − Couler1 et 2. Fréq. abs. littér. : 5 447. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 7 450, b) 8 065; xxes. : a) 9 244, b) 6 926.
BBG. − Gohin 1903, p. 371, 373. − Gottsch. Redens. 1930, p. 15, 249, 263. − La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, pp. 335-336, 383. − Rog. 1965, p. 63, 98.

COULÉ, ÉE, part. passé et adj.

COULÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de couler1 et 2*.
II.− Adjectif
A.− [P. réf. au sens physique de glisser]
1. [En parlant d'un métal] Fondu et moulé. Acier coulé. Les rampes de ces petits escaliers [à Kœnigsberg] sont en fer coulé de Berlin (Stendhal, Nouv. inéd.,1842, p. 22).
2. [En parlant d'un geste] D'un mouvement souple et continu :
1. Nous connaissons les caractéristiques de son crawl [du nageur Hatot], bien coulé, fait de souplesse, avec le coude haut levé et le corps très « relaxé ». L'Œuvre,29 janv. 1941.
Brasse coulée. Brasse* nagée en mettant la tête sous l'eau lors de l'expiration.
Écriture coulée ou coulée*. Cf. coulée B 3 a.
B.− [P. compar. avec un bateau qui coule ou d'un récipient qui laisse échapper un liquide]
1. [En parlant d'un fruit] Avorté aussitôt après sa floraison, et qui tombe avant maturation; p. ext. avorté :
2. Et pourtant les blés Coulés, Quand les froids sévissent, Mûrissent Sans savoir, ni moi, Pourquoi (...) G. Nadaud, Chansons,1870, p. 550.
2. [En parlant d'une pers., en partic. du point de vue de sa réussite dans les affaires] Fam. C'est un homme coulé. C'est un homme perdu. Les voilà! ces cinquante mille francs!... Aubertin ne me les rendra jamais (...) c'est un homme coulé (Labiche, Pts oiseaux,1862, III, 7, p. 278).
Fréq. abs. littér. : 466. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 662, b) 746; xxes. : a) 629, b) 638. Bbg. La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 102.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·