1. [Le suj. désigne une pers. (parfois un animal), une partie du corps] Être agité ou contracté par des convulsions. Pour que Philippe tue le chat, qui se convulse dans les épines (Renard, Journal,1905, p. 995).Sa face, ses traits, son visage se convulsaient. Je pleurai et je me convulsai (Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée,1958p. 267):3. Si parfois je la bousculais par un geste un peu trop amoureux, elle se convulsait comme une sensitive violée...
Baudelaire, Petits poèmes en prose,Portraits de maîtresse, 1867, p. 191.
Rem. On rencontre le verbe intrans., avec la même valeur que le verbe pronom. Elle mordait à même ses menottes, elle convulsait, hantée, par terre (Céline, Mort à créd., 1936, p. 644; cf. également Céline, Mort à créd., 1936, p. 390).
− [Avec un compl. prép. exprimant la cause] Se convulser de fureur, de rage. Le visage [de le Couais] se convulsa de dégoût (Chardonne, Épithal.,1921, p. 219).Se convulser de rire, absol. se convulser (cf. Céline, Mort à créd.,1936, p. 279 et 329).Synon. se tordre.
2. P. anal. ou p. métaph. a) [Le suj. désigne une chose] Avoir, prendre l'aspect d'un corps agité ou contracté par des convulsions : 4. ... des chênes rugueux, énormes, qui se convulsaient, s'étiraient du sol, s'étreignaient les uns les autres, ...
Flaubert, L'Éducation sentimentale,t. 2, 1869, p. 158.
b) [Le suj. désigne une pers. ou un groupe] Être en proie à une agitation psychologique violente. Se convulser de colère, de plaisir. De cette résurrection, la Chambre se convulse (Barrès, Leurs fig.,1910, p. 270).