CONTRECARRE, subst.

CONTRECARRE, subst.
Arg. Action de contrecarrer; obstruction :
1. Lola et sa pote, elles jouaient un drôle de jeu, à ce qu'il semblait (...) Elles me faisaient un contrecarre obscur, que j'aimais pas. Simonin, Touchez pas au grisbi,1953, p. 79.
2. Une sacrée « contrecarre » que ç'avait été, dont personne n'était sorti vainqueur malgré tous les tours, toutes les « vacheries » que s'étaient faits les deux concurrents. Vialar, Les 4 Zingari,1959, p. 18.
Prononc. et Orth. Seule transcr. ds Littré et DG : kon-tre-kàr. Écrit avec trait d'union ds Besch. 1845, Littré et DG. Écrit sans trait d'union ds Rob. Suppl. 1970. Cf. contre-. Étymol. et Hist. Av. 1475 subst. masc. « opposition, résistance » (Chastellain, Œuvres, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 5, p. 81); 1549 subst. fém. contrecarre ou contrequarre « opposition » (Est.) surtout au xvies. − 1636 (Monet), répertorié comme vieux mot dep. Ac. Compl. 1842; subst. fém. ou masc. en arg. mod. au sens de « ennui, empêchement » (Sandry, Carrère, Dict. arg. mod., 1953, p. 53; Simonin, Touchez pas au grisbi, 1953, p. 215). Composé de contre-* et de carre* au sens de « objet carré (celui-ci étant plus facile à ranger avec d'autres que l'objet rond) ».

D'autres mots du dictionnaire :

contre-fugue | contre-gré (à)

quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·