1. État d'abstention (volontaire ou non, partiel ou total) des plaisirs charnels. La continence de Scipion; garder la continence. Quasi-synon. abstinence.Une sensualité exacerbée dans la solitude et la continence (Van der Meersch, Invasion 14,1935, p. 284).On s'adapte à tout, à l'inconfort, au froid, à la continence, au risque quotidien (Montherlant, Fils de personne,1943, I, 4, p. 286).SYNT. Une continence absolue, excessive, forcée ou volontaire; continence perpétuelle, exemplaire, sévère; condamner quelqu'un à la continence.
− P. méton. Période de continence. Jetant aux femmes des regards plus vifs après les longues continences du large (Loti, Pêcheur d'Islande,1886, p. 39).
2. En partic., domaine
mor. et
relig.Abstinence sexuelle érigée en vertu. Observer la continence; faire (le) vœu de continence. Quasi-synon. chasteté; anton. incontinence.Un prélat hypocrite, qui prêchait le jeûne et la continence (La Martelière, Robert, chef de brigands,1793, IV, 9, p. 51).Le don de continence (Courier, Pamphlets pol.,Réponses aux anonymes qui ont écrit des lettres à Paul-Louis Courier, vigneron, 2eréponse, 1822, p. 163).SYNT. Le propos, la loi de continence des moines; des obligations de continence; pratiquer la continence; vivre dans la continence; faire (la) promesse de continence.
− ETHNOL. Continence rituelle. Abstinence sexuelle réglée, dans certaines circonstances de la vie du couple (grossesse, deuil, etc.).