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En partic. (Personne) qui chicane sur de menues dépenses, marchande longuement et avec mesquinerie. On ne trouvait pas des masses de pratiques aussi bonnes que Gervaise, payant recta, pas chipoteuse, pas râleuse (Zola, L'Assommoir,1877, p. 525):2. Il [le duc] avait consumé un million dans l'achat de la cité miniature (...). Lui qui se perdait en lésineries corpusculaires (...) il rattrapait avec des bottes de sept lieues son retard de chipoteur...
Morand, Fin de siècle,1957, p. 190.
Rem. 1. La forme chipoteur, euse, dans les sens retenus ici n'est enregistrée ni dans les éd. du dict. de l'Ac., ni ds Besch. 1845, Littré, DG (qui mentionne chippoteuse au xvies.), Guérin 1892 (qui enregistre une forme chipoteux, euse). 2. La forme chipotier, ière est attestée ds tous les dict. gén., y compris les éd. du dict. de l'Ac. (en tant que subst.), hormis ds Dub. 1967 et Pt Rob. qui n'enregistrent que chipoteur, euse. 3. Quillet 1965 précise, s.v. chipotier, ière : ,,On dit parfois, mais incorrectement chipoteur, euse`` alors que Dupré 1972 indique qu'aujourd'hui ,,chipotier n'est pas en usage``. La forme chipotier, ière semble en effet tombée en désuétude; la docum. en atteste un seul emploi au xxes. (F. Jammes, Mémoires, 1921, p. 53).