CHIALER, verbe intrans.

CHIALER, verbe intrans.
Pop. Pleurer. Se mettre à chialer. T'as chialé comme une Madeleine (Céline, Mort à crédit,1936, p. 695).Tout berlaud et imbécile à chialer (Genevoix, L'Assassin,1948, p. 271):
... vouf! la voilà qui fond en larmes (...) Elle chiale, elle se tient plus, elle se lève, elle se sauve, elle s'enfuit dans la cuisine. Je l'entends qui sanglote dans le couloir... Céline, Mort à crédit,1936, p. 320.
[Emploi trans. avec un compl. d'obj. interne] Dire en pleurant. « J'ai comme une espèce de fatigue générale », qu'i' chialait (Barbusse, Le Feu,1916, p. 126).
Rem. On rencontre ds la docum. le subst. fém. chialerie. Action de pleurer. C'était complet : ridicule avec Fernande, j'ajoutais au bilan ma chialerie devant celle-ci (P. Vialar, Risques et périls, 1948, p. 292).
Prononc. et Orth. : [ʃjale], (je) chiale [ʃjal]. Lar. Lang. fr. transcrit le verbe par [ɑ] post. Guérin 1892 enregistre la vieille forme chiailler. Étymol. et Hist. 1. 1844 « crier (en parlant d'un chien) » (Dict. complet de l'arg., p. 26); 2. 1847 « pleurer » (Dict. d'arg. ou la Lang. des voleurs dévoilée, p. 222); 1882, 3 oct. chialler « id. » (Gaulois ds Larch. Suppl. 1889, XXXI). Peut-être du m. fr. chiau « petit chien » 1552 (Ponthus de Thyard ds Hug.), a. fr. chaël, v. chiot, avec infl. probable de chier* des yeux, pop. « pleurer » (1616, Comedie des Proverbes ds Anc. théâtre fr., t. 9, p. 26) et peut-être de verbes d'orig. onomatopéique, d'aire wallonne, du type tschûler, choûler « pleurer » (FEW t. 13, 2, p. 378a). La forme chiailler (1878 ds Esn.) dont chialer serait issu d'apr. Dauzat 1973, semble une altération de chialer. Fréq. abs. littér. : 37.
DÉR.
Chialeur, euse, adj. et subst.(Celui, celle) qui pleure, qui pleure facilement (cf. pleurard). Hurlant à pleine voix, le poupon, le chialeur international, qui hante les trains comme la punaise les lits (Montherlant, La Petite Infante de Castille,1929, p. 590). [ʃjalœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Lar. Lang. fr., seul dict. à transcrire le mot, note [ɑ] post. 1resattest. 1883 chialleur « pleureur » (M[acé] ds Larchey, Dict. hist. d'arg., 2esuppl., p. 35), 1907 chialeur (France, p. 50); de chialer, suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. − Sain. Lang. par. 1920, p. 7, 49, 197.
Chialeur, euse, adj. et subst.(Celui, celle) qui pleure, qui pleure facilement (cf. pleurard). Hurlant à pleine voix, le poupon, le chialeur international, qui hante les trains comme la punaise les lits (Montherlant, La Petite Infante de Castille,1929, p. 590). [ʃjalœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Lar. Lang. fr., seul dict. à transcrire le mot, note [ɑ] post. 1resattest. 1883 chialleur « pleureur » (M[acé] ds Larchey, Dict. hist. d'arg., 2esuppl., p. 35), 1907 chialeur (France, p. 50); de chialer, suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 1.

D'autres mots du dictionnaire :

chiasse | chibouque

quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·