CHAPLIS, subst. masc.
A.− Bruit, tumulte, remue-ménage. Devinant au sourd chaplis de vaisselle qui se faisait dans la pièce voisine que le couvert n'était pas encore mis, l'hôtelier (...) entreprit l'éloge de la merluche (T. Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863, p. 62).
B.− Chaplis de branches. Bruit que fait l'abattage de branches; p. méton. abattis, amas confus de branches d'arbre. Il [le sapin] s'abattait (...). Et du chaplis des branches sur la terre écorchée venait un goût sauvage (Pourrat, Gaspard des Montagnes,Le Château des sept portes, 1922, p. 210).
Orth. Ac. Compl. 1842 enregistre d'une part
chapleis ou
chaplis, d'autre part
chappelis, chappléis ou
chapplys. Besch. 1845 admet
chapléis ou
chaplis. Lar. 19e, Nouv. Lar. ill. et
Lar. 20esoulignent,
s.v. chaple : ,,On disait aussi
chaplis, chapléis, chappelis [écrit
chappélis ds
Lar. 20e],
chappléis, chapplys``.
Lar. encyclop. donne uniquement
chaplis. Étymol. et Hist. 1. Ca 1160
chapleïz « bruit des coups d'épée, combat, bataille » (
Enéas, éd. Salverda de Grave, 9729); 1450
chaplis (
J. Chartier,
Chronique de Charles VII, c. 260, Bibl. elz. ds
Gdf.);
2. « décombres, débris, morceaux taillés ou hachés »
a) 1436
chappleiz « décombres » (
Comptes de Nevers, cc 39, f
o36 v
o, Arch. mun. Nevers,
ibid.);
b) 1552
chaplys du pain (
Rabelais,
Quart livre, chap. 66, éd. R. Marichal, Lille, Genève, 1947). Dér. de l'a. fr.
chapler « tailler en pièces, frapper » (v.
chapelure); suff.
-is*.
Fréq. abs. littér. : 2.