a) [Le déterminé est un nom de pers.] −
Usuel, fam. (avec une nuance de plaisant.). Le maître de céans. Le propriétaire, le chef de famille, le locataire qui occupe effectivement la maison : 4. Être de la maison, en être avec joie et continuité, voilà une des forces qui compensent notre infériorité numérique et nous constituent les maîtres de céans.
De Vogüé, Les Morts qui parlent,1899, p. 115.
− [Avec d'autres noms de pers.] La maîtresse de céans (Péladan, Le Vice suprême,1884, p. 141).Le docteur de céans (Gide, Feuillets d'automne,1949, p. 1109).Le médecin de céans (Flaubert, Correspondance,1872, p. 394).Le gendre de céans (Pailleron, L'Âge ingrat,1879, I, 3, p. 13).La dame de céans (G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Suzanne et les jeunes hommes, 1941, p. 201).L'amie de céans (Amiel, Journal intime,1866, p. 367).
b) Rare. [Le déterminé est un nom de chose] Les nouvelles de céans (Flaubert, Correspondance,1874, p. 188).Les us et coutumes de céans (Farrère, L'Homme qui assassina,1907, p. 237).Rem. Dans cette constr., comme avec ici, là, etc., la prép. de neutralise la prép. à que manifeste la paraphrase définitoire, et transforme céans en une sorte de nom de lieu invar. (à l'intérieur de → l'intérieur de).