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CAUSTIQUE1, adj.

CAUSTIQUE1, adj.
A.− [En parlant d'une substance]
1. Qui attaque et détruit les tissus organiques. Soude caustique. Les substances employées pour la cautérisation potentielle sont : la potasse caustique ou pierre à cautère (A. Népalon, Élémens de pathol. chir.,t. 1, 1844, p. 39).
P. ext. Opération caustique (Amiel, Journal intime,1866, p. 315).
2. Emploi subst. ,,Substance qui exerce une action corrosive sur les tissus`` (Méd. Biol. t. 1 1970); p. ext. ,,médicament destiné à cautériser la peau`` (Duval 1959). Un crayon de caustique de Filhos (Hudelo [F. Widal, P.-J. Teissier, G.-H. Roger, Nouv. traité de méd., fasc. 1, 1926, p. 545]).
P. métaph. :
1. Je fais en ce moment un volume de vers (...). C'est un nouveau caustique que je crois nécessaire d'appliquer sur Louis Bonaparte. Il est cuit d'un côté, le moment me paraît venu de retourner l'empereur sur le gril. Hugo, Correspondance,1852, p. 132.
B.− Au fig. [En parlant d'une pers., de son caractère]
1. Qui est cinglant, blessant dans la plaisanterie ou la satire. Synon. mordant.Esprit caustique :
2. C'était un ennemi peu commode que Racine, et ce doucereux était passé maître dans l'épigramme. Comparé à Boileau brusque et franc, mais sans fiel, il nous paraît plus caustique, plus malicieux, plus capable de piquer jusqu'au sang et d'enfoncer l'aiguille avec lenteur. Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 5, 1859, p. 467.
2. Emploi subst. Avoir du caustique. Avoir l'esprit caustique (Sainte-Beuve, Causeries du lundi,t. 10, 1851-62, p. 495).
Prononc. et Orth. : [kostik] ou [kɔ-]. [o] fermé ds Passy 1914, Dub., Pt Rob. et Lar. Lang. fr.; cf. aussi Land. 1834, Nod. 1844, Littré, DG; [o] ou [ɔ] ouvert ds Warn. 1968. Pour le timbre de l'initiale cf. cauchemar. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. 1370-1478 méd. adj. (d'apr. G. Sigurs ds Fr. mod., 1965, p. 203); 1490 adj. (Le Guidon en françois, f. 3a cité par Vaganay ds Rom. Forsch., t. 32, p. 28); 1690 subst. (Fur.); 1690 au fig. (Fur. : On dit figurément, qu'un homme est fort caustique, lors qu'il est médisant, censeur, injurieux, qu'il est mordant en toutes occasions). Empr. au lat. class. causticus « qui brûle, qui corrode » adj. et subst., empr. au gr. κ α υ σ τ ι κ ο ́ ς de même sens. Fréq. abs. littér. : 73. Bbg. Duch. 1967, § 50.6.

CAUSTIQUE2, subst. fém.

CAUSTIQUE2, subst. fém.
PHYS. Courbe sur laquelle concourent les rayons successivement réfléchis ou rompus par une surface. Caustique par réflexion. Caustique par réfraction (Ac. 1798-1932).
Emploi adj. Surface caustique. Surface que l'on peut voir parce que l'énergie lumineuse y est concentrée et appelée surface caustique (R. Prat, L'Optique,1962, p. 150).
Verres caustiques (J. de Maistre, Les Soirées de Saint-Pétersbourg,t. 2, 1821, p. 245).
Prononc. et Orth. : [kostik] ou [kɔ-], cf. caustique1. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1751 (Encyclop. t. 2). De même orig. que caustique1*, parce que cette courbe est l'endroit où les rayons lumineux, en se concentrant, sont les plus ardents. Fréq. abs. littér. : 1.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·