2. Bruit, vacarme qui fatigue la tête ou qui importune : 1. Il me semble que je n'aimerais pas avoir le téléphone à domicile. Le premier amusement passé, cela doit être un vrai casse-tête.
Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs,1918, p. 607.
3. Travail intellectuel très complexe qui fatigue l'esprit. L'algèbre est un vrai casse-tête (Ac.1798-1932) :2. − Monsieur le Principal, comme beaucoup d'enfants, Charles-Marie a peur de l'aridité des chiffres; l'arithmétique est moins voyante pour certaines natures d'élite; des chiffres les effrayent, troublent leur tête, et le moindre problème leur paraît un casse-tête, une surprise.
Champfleury, Les Souffrances du professeur Delteil,1855, p. 143.
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P. méton., JEUX. Jeu de patience qui consiste à reconstituer un dessin à l'aide d'éléments épars. Synon. puzzle.Le casse-tête était connu des Anciens, et ce jeu de patience semble même avoir été chez eux particulièrement en honneur (H.-R. d'Allemagne, Récréations et passe-temps,1904, p. 158):3. − S'il n'y avait que le frère, reprit madame Tiphaine, on le souffrirait, il n'est pas gênant. En lui donnant un casse-tête chinois, il resterait dans un coin bien tranquillement.
Balzac, Pierrette,1840, p. 35.
Rem. Si l'on veut insister sur la difficulté du casse-tête, jeu ou travail intellectuel, on le qualifie de chinois, p. réf. au casse-tête chinois, qui est une forme de jeu (consistant à combiner des morceaux de bois de forme tortueuse) particulièrement compliquée (cf. étymol.).