A.− (Les) trois jours de réjouissance précédant le début du carême (mercredi des Cendres). Synon. (les) jours gras :... les temps de bombance y [au pays de Cocagne] ont été multipliés : au calendrier de chaque année figurent quatre Pâques, et quatre Saint-Jean, et quatre Assomptions, et quatre Toussaints, et quatre Noëls, et quatre Chandeleurs, et quatre Carême-Prenant, tandis que le Carême ne revient qu'une fois tous les vingt ans.
Faral, La Vie quotidienne au temps de St Louis,1942, p. 174.
Rem. ,,On dit plutôt aujourd'hui Carnaval`` (Ac. 1932).
− P. plaisant., vieilli. Tout est de Carême-prenant. ,,Se dit (...) en parlant de certaines libertés qu'on prend pendant les jours gras`` (Ac. 1835, 1878).
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Spéc. Mardi gras. Le jour de carême-prenant (Ac. 1835, 1878). Rem. On rencontre ds la docum. le synon. anc. et région. carême-entrant, caramentran (cf. R. Dévigne, Le Légendaire de France, 1942, pp. 99-100) signalé par Ac. Compl. 1842, Lar. 19eet Guérin 1892. Cf. B 2 rem. infra.
− Loc. proverbiale. Il faut faire carême-prenant avec sa femme et Pâques avec son curé. ,,Il faut se réjouir en carnaval et remplir à Pâques ses devoirs religieux`` (Lar. 19e-20e); il faut faire chaque chose en son temps et en son lieu, et sans s'écarter de la bonne règle.