CARAPOUE, CARAPOUSSE, subst. fém.
Sorte de capuchon. Jette ton chapeau de marin qui te trahirait. Tu trouveras bien quelque part une carapousse (Hugo, Quatre-vingt-treize,1874, p. 69):C'était le gibet. Elle reconnut tout cela, et vit où elle était. L'homme s'arrêta, se tourna vers elle, et leva sa carapoue.
− Oh! bégaya-t-elle pétrifiée, je savais bien que c'était encore lui!
C'était le prêtre.
Hugo, Notre-Dame de Paris,1832, p. 532.
Rem. Attesté ds Guérin 1892, Lar. 20eSuppl., Quillet 1965.
Orth. Ds
Ac. 1878 sous la forme
carapoue. Les formes
carapoue et
carapousse sont ds
Lar. 20e, Lar. encyclop., Quillet 1965, dans cet ordre.
Guérin 1892 a
carapoue. Étymol. et Hist. 1. 1671
carapous « sorte d'habillement de tête » (
Pomey); 1823 bret.
carapousse (
Mém. de la Société royale des Antiquaires de France, t. 4, p. 332); 1874
carapousse, supra;
2. 1832
carapoue « sorte de coiffure d'homme que l'on peut rabattre sur le visage » (
Hugo,
op. cit., p. 527). Prob. empr. à l'esp.
carapuça, -uza « sorte de bonnet » (dep.
ca 1400,
Glos. del Escorial d'apr.
Cor.,
capa), aussi
caparuza, qui, de même que le port.
carapuça, uço «
id. » (dep.
xves. d'apr.
Mach.), serait, selon
Cor., dér. avec métathèse de
capa « manteau » (v.
cape) à l'aide du double suff.
-ar -uza-. L'ital.
carapuzza «
id. » (dep.
xvies.) est, selon
DEI et
Batt., empr. au port.
carapuça. Fréq. abs. littér. Carapoue : 2.